Page 6 - Petit Journal n° 189
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Petit journal
"J'ai fait des paniers" (suite)
branches avec des courbures, des tailles, des résis- tances différentes...
La culture
L’osier est une sorte de saule. Pour le faire pousser, c’est simple, il suffit de mettre un bâton en terre, et ça prend sans trop de difficultés. Mais voilà, ce n’est que le début. D’autant qu’on choisit précisément les varié- tés à planter car tous les osiers ne sont pas aussi faciles à manipuler lorsqu’on les tresse ; ils sont aussi plus ou moins résistants, c’est un travail de connaisseur. Chaque hiver, une fois le « mini arbre » poussé en longues tiges, il faut le couper, trier les brins par longueurs, retirer les mauvaises herbes et mettre à sécher... Les bottes d’osier peuvent ensuite être utilisées de plusieurs manières. Traditionnellement, on employait surtout l’osier écor- cé : les brins sont, pour cela, remis à tremper au prin- temps, ce qui permet d’en décoller facilement l’écorce. Mais aujourd’hui, les différentes teintes des écorces d’osiers, du vert clair au violet en passant par le gris, le vert foncé ou le jaune, sont appréciées dans les travaux de vannerie. Il faut dire aussi que les objets réalisés en vannerie ne sont plus simplement utilitaires et fonction- nels. On attend d’eux qu’ils soient beaux, originaux... Du coup, les vanniers font preuve de créativité.
Blanc ou brut
L’osier blanc, écorcé, est remis à tremper 3 heures avant d’être utilisé, contre une à 3 semaines pour l’osier brut. C’est ainsi que les brins sont assez souples pour se plier au tressage. Ensuite, on fait un fond et, pour cela, il faut sentir les courbes naturelles des brins, les assembler... Pierre m’a
Le fond
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