Page 7 - Rebelle-Santé n° 190
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Études, chiffres et faits
par Sophie Lacoste
Moins gros quand on fait du vélo
Des chercheurs britanniques ont mené une étude, qui vient de paraître dans The Lancet, sur le rapport entre les habitudes de déplacement et le risque d’obésité. 150 000 hommes et femmes ayant entre 40 et 60 ans y ont participé. Sans surprise, le moyen de transport le plus commu- nément utilisé reste motorisé : voiture ou trans- ports en commun. Mais près d’un quart des per- sonnes (23 % des hommes et 24 % des femmes) pratiquent soit la marche soit le vélo. Globale- ment, toutes les personnes qui utilisent un mode de transport actif ont une masse graisseuse plus faible que les autres, mais celles qui font du vélo sont encore plus minces, avec une moyenne de 5 kg d’écart.
Crise cardiaque : repérage difficile
On le sait, pour sauver quelqu’un lors d’une crise cardiaque, il faut agir vite. Plus tôt on intervient, plus la personne a de chance de survie et moins elle a de risques de séquelles. Or, une crise cardiaque sur trois est mal diagnostiquée. Le plus souvent, il s’agit de personnes âgées de plus de 80 ans et de femmes dont les symptômes sont parfois moins spécifiques et moins connus : nausées, sueurs, dou- leurs au bras, à la gorge, à la mâchoire... Mais chez les femmes comme chez les hommes, les douleurs à la cage thoracique dominent.
Ne faites pas la sourde oreille...
Quand on commence à perdre l’ouïe, on se réfugie dans l’isolement. Impossible de supporter les réu- nions de famille, les repas au restaurant, les sons se brouillent et on finit par les fuir. Résultat : le cibou- lot en prend un coup. Certes, l’appareillage coûte cher et il est peu remboursé (les prothèses auditives sont remboursées à 60 %, sur la base d’un tarif fixé à 199,71 €), mais il permet de garder un cerveau en bonne santé. Une étude parue dans l’American Journal of Epidemiology en 2015 et réalisée auprès de 250 personnes, hommes et femmes, âgées de 55 ans au départ, montre que si la presbyacousie (perte d’audition liée à l’âge) accélère le déclin des fonc- tions cognitives, le port de prothèses peut « limiter les dégâts ». Les fonctions cognitives des participants ont été évaluées au départ, puis 2 ans plus tard, et 20 ans après. Résultat : « Plus la perte auditive est impor- tante, plus le déficit cognitif est grand. »
Vivre mieux et plus longtemps avec la pensée positive
Apparu au milieu du siècle dernier, le concept de « pensée positive » descend directement de la mé- thode Coué. Il ne s’agit pas de croire à tout et n’im- porte quoi ni de viser la lune, mais bien de rester dans un monde réaliste et de chercher à atteindre des objectifs réalisables. Pour commencer, mieux vaut s’entourer de personnes énergiques et positives car l’optimisme est contagieux. Si vous avez pour habi- tude de toujours mesurer les conséquences négatives ou de voir le « mauvais » côté des choses, changez d’angle de vue. C’est souvent magique. Il y a ceux qui voient le verre à moitié plein, ceux qui voient le verre à moitié vide, et ceux qui prennent un peu de recul et qui remarquent la carafe pleine posée à côté. Devant un problème, plutôt qu’imaginer les obstacles pos- sibles, pensez aux solutions envisageables. Ne fixez pas votre attention sur tout ce qui cloche, mais sur tout ce qui fonctionne bien... Pour penser positive- ment, il faut faire preuve d’imagination et apprendre à visualiser ce que vous souhaitez atteindre comme ob- jectif. Une récente étude américaine montre que l’op- timisme et la pensée positive permettaient de vivre plus longtemps et en meilleure santé : 7,5 années de plus, en moyenne, chez les personnes qui avaient une perception positive du vieillissement.
Asthme : pas trop d’hygiène !
Chez les Amish, une communauté traditionnelle de l’Indiana, les enfants semblent protégés contre l’asthme alors que leurs « voisins » du Dakota du Sud, d’une autre communauté, les Huttérites, y sont par- ticulièrement sujets. 5 % des enfants amish en âge d’être scolarisés ont de l’asthme, contre 21,3 % chez les enfants huttérites. Or, les deux communautés ont des habitudes de vie très proches, elles ont des an- cêtres communs, un régime alimentaire similaire, les femmes nourrissent leurs enfants au sein, les familles n’ont pas d’animaux domestiques... La grande diffé- rence entre les habitudes de vie des deux communau- tés se trouve dans l’utilisation d’outils de production modernes chez les Huttérites alors que les Amish font travailler les chevaux dans leurs champs et pour se déplacer. Du coup, les chevaux partagent leurs bacté- ries avec la maisonnée ! La poussière que respirent les enfants amish est chargée de bactéries qui aident leur système immunitaire à combattre l’asthme. L’étude souligne que les habitations des Amish « sont plus riches en productions microbiennes. Ni les maisons des Amish ni celles des Huttérites ne sont sales. Elles sont propres. Toutefois, les granges des Amish sont plus proches des maisons et les enfants courent à tra- vers, souvent pieds nus, à longueur de temps. Il n’y a pas de saleté apparente dans les maisons des Amish, mais c’est juste dans l’air, dans la poussière. »
Rebelle-Santé N° 190	7


































































































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