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RENCONTRE
Natalie Georges
CRYOTHÉRAPIE
Quand le (très) froid fait du bien...
À Marignane, un kiné propose la cryothérapie à ses patients souffrant de maux tels que fibromyalgie, rhumatismes ou encore tendinites, et aux sportifs soucieux de récupérer rapidement de leurs efforts. Cette fois-ci, je ne me suis pas portée volontaire pour un essai !
La thérapie par le froid. Le très froid : « –140 °C douleurs disparaissent. Un sommeil réparateur permet
pendant 3 minutes et votre corps est régénéré »,
avais-je lu sur le dépliant de Cryo13. Brrrr, pas de doute, c’est vraiment froid... Trop froid pour moi. Mais pas pour ces patients provençaux souffrant de pathologies diverses pouvant être soulagées de cette façon-là. Rémi Dupin, jeune kinésithérapeute, explique qu’après quelques années de pratique, ESSAI il a souhaité orienter ses soins vers une thérapie naturelle « exempte de médicaments et de produits chimiques comme les anti-inflammatoires... » Installé depuis 2009 dans un centre de balnéothérapie, dans un cabinet de ville, il côtoyait déjà des confrères proposant des soins différents.
POUR LES SPORTIFS
C’est dans les années 70 et au Japon que le froid a fait son entrée sur la scène de la thérapie. « Tous les pays de l’Est utilisent cette technique depuis longtemps, surtout dans les milieux sportifs, explique Rémi – d’ailleurs, les Russes l’ont utilisée aux JO de Moscou ! L’usage du choc thermique est connu : c’est la réaction du corps à ce choc qui donne les résultats. » Et, pour les personnes qui pratiquent un sport de haut niveau ou intensément, il n’y a pas de doute, ça marche ! Un bien-être indiscutable en résulte. Courbatures et autres
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« Avant de me lancer, j’ai fait une séance, avoue le kiné. Je connaissais le principe et ça m’a plu, juste- ment parce qu’il y a ce bien-être immédiat. Et zéro effet secondaire à déplorer, hormis le froid sec durant la courte séance. Sa brièveté (3 minutes maxi) permet de ne pas entrer en hypothermie, et la grande diffé- rence de température entre la salle et la cabine n’in- duit pas de genre de désagrément. Autrement dit, on ne frissonne pas en sortant de là ! Et à la différence des chambres froides électriques utilisées auparavant, on ne risque pas de faire une crise de claustrophobie non plus car la tête dépasse de la cabine...
EN THÉRAPIE
« La plupart des pathologies telles que les maladies rhu- matismales et traumatologiques (blessures, coups, en- torses, tendinites), neurologiques (migraines, troubles du sommeil) ou encore dermatologiques (psoriasis,
une récupération plus rapide – bref, que du bonheur. Tout cela est dû à la sécrétion d’endorphines, la fa- meuse « hormone du bonheur » en réaction à la va- sodilatation qui permet d’irriguer toutes les zones du corps soumis à ce froid extrême.