Page 49 - Rebelle-Santé n° 206
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Le sommeil est l’un des domaines sur lequel la cryothérapie a le plus d’effets
L’INSEP (1) teste la cryothérapie corps entier depuis 2009 et confirme l’amélioration de la récupération musculaire
eczéma) sont grandement soulagées par l’utilisation du froid – et ce, grâce à ses effets à la fois antalgique et anti-inflammatoire », constate le kiné. Des maladies inflammatoires comme l’arthrose ou les tendinites sont guérissables ; pour les chroniques, ça apporte un sou- lagement qui permet au patient de baisser les doses de médicaments. »
Il existe, bien sûr, des contre-indications : la cryothéra- pie est interdite aux malades cardiaques et à toute per- sonne ayant des problèmes circulatoires ou souffrant d’hypertension artérielle, d’anémie, d’épilepsie... Femmes enceintes ou allergiques au froid, et toute personne ayant des coups de soleil ou des lésions cutanées, s’abstenir aussi !
PRÉCAUTIONS
Quelques précautions sont à respecter avant de s’enfermer dans le froid polaire. « Pas de sport ni de douche une heure avant la séance, recommande Rémi Dupin qui prend la tension de chaque patient avant de le laisser entrer dans la cabine. Pas d’épilation, non plus, 24 heures avant ; pas de crème ni de métal sur la peau. » Le nombre de séances est adapté et l’effet est cumulatif. Ses effets bénéfiques ont été validés par plusieurs études. Faut-il préciser que la cryothérapie est sans danger, mais doit se pratiquer dans un cadre médical et avec des professionnels ?
SÉANCE
Il est 17 heures. La salle se remplit peu à peu ; les séances étant courtes, plusieurs personnes attendent leur tour, ce qui me permet de leur demander leurs impressions. Il y a là une habituée et deux nouveaux venus. Un à un, les patients se changent, enfilent un peignoir et des « crocs ». Chaussettes et gants sont indispensables pour protéger leurs extrémités.
« Alors, une petite appréhension ? », ne puis-je m’em- pêcher de demander, curieuse. Frédéric souffre d’une
hernie discale depuis 5 mois. Il est prêt. La cabine mise en température crache sa fumée : c’est normal, c’est de l’azote. Il disparaît à l’intérieur. Rémi est à côté. Il s’assure que tout va bien ; il parle, plaisante, explique, conseille, vérifie, tandis que son patient tourne sur lui-même dans la cabine, histoire d’éviter les contractures.
Ouf, déjà une minute et demie, la moitié du temps est passé. « C’est bizarre, mais c’est supportable ! », lance Frédéric.
CURIOSITÉ
Agnès, elle, vient en habituée. C’est sa 14e séance et la fibromyalgie dont elle souffre terriblement s’en trouve grandement soulagée : « Je prends beaucoup moins de médicaments, témoigne-t-elle. Et surtout, je peux refaire des choses que je ne faisais plus avant. » Un peu de vélo avant de se rhabiller, histoire de mettre le corps en mouvement, tranquillement.
C’est au tour de Jean-Pierre, un sportif qui plaisante : « On n’est pas attaché ? – Non, lance le kiné. Vous sortez quand vous voulez ! » Ça va, il ne change pas de couleur durant la séance. Me voilà moi aussi rassurée. Il se peut même que ma curiosité me fasse, un jour, essayer.
Natalie Georges
(1) Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance.
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RENCONTRE
EN SAVOIR PLUS
• Prix d’une séance : à partir de 32 € (si forfait). • Pour ceux qui habitent le Sud-Est : CRYO 13 – 27, boulevard G. Clemenceau – 13700 Marignane. Tél : 0777200152. Site Internet : www.cryo13.fr Et pour les autres, il suffit de chercher sur Internet, ou d’en parler au rhumatologue ou au kinésithérapeute.
• La cryothérapie n’a, semble-t-il, pas inspiré beaucoup de monde. Pas grand- chose à « se mettre sous la dent », sauf l’ouvrage de Christian Cluzeau, kinésithérapeute et docteur de l’Université de Franche-Comté
qui a écrit : La cryothérapie gazeuse hyperbare ou neurocryostimulation, Éd. Universitaires Européennes (39 €).


































































































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