Page 89 - Rebelle-Santé n° 206
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AU RÉGIME HYPOCALORIQUE !	semble avoir encore faim derrière, vous pouvez lui rajouter un peu
d’insuffisance cardiaque). Privilé- giez enfin les balades en dehors des heures chaudes de la journée. Et si c’est un chat, motivez-le à bouger en courant après une cro- quette hypocalorique ou une olive accrochée à une ficelle, ou faites entrer une mouche pour qu’il la pourchasse !
Nathalie Szapiro
La règle
Un régime diététique hypocalo- rique, enrichi en fibres, est incon- tournable. Cela signifie qu’en pa- rallèle, friandises et restes de table sont totalement supprimés et ce, par tous les membres de la famille ! De plus, il faut vraiment respecter la ration recommandée par le vété- rinaire (ni plus, ni moins).
En revanche, il n’est pas interdit, bien au contraire, de fractionner ses repas car le fait de manger en deux ou trois fois lui permet de brûler plus de calories. Il faut aussi s’assurer qu’il ne pourra pas voler de la nourriture (dans la poubelle ou la gamelle d’un autre animal de la maison), faute de quoi, tout cela ne servirait à rien.
La pratique
Il vaut mieux éviter de changer brutalement son régime et procé- der par étapes. Au départ, mélan- gez trois quarts de son alimen- tation habituelle avec un quart de la nourriture hypocalorique. Après quelques jours, passez à un mélange moitié – moitié. Puis, après quelques jours encore, à un mélange avec un quart de son an- cienne nourriture et trois quarts de la nouvelle et enfin, la nouvelle et rien d’autre. Pas question de céder si votre animal vous fait bien sen- tir que ce changement n’est pas du tout à son goût : en effet, s’il se rend compte qu’en boudant sa gamelle, il a « mieux » un peu plus tard, il ne va pas se gêner ! Néanmoins, si vous trouvez qu’il dévore tout et
de courgette cuite à l’eau (pour un chat comme pour un chien). Riche en fibres, peu calorique, bien digé- rée par ces deux espèces, la cour- gette a tout pour plaire.
JAMAIS SANS EXERCICE !
La règle
Les animaux en surpoids bougent moins que les autres. Ils sont donc davantage exposés à la fonte mus- culaire. Or, moins il y a de muscles et moins l’organisme dépense d’énergie. Retrouver une activité physique minimale pour entretenir sa musculature est donc incontour- nable pour mincir et pour mainte- nir un poids normal dans le temps. Encore faut-il être très progressif car un animal trop gros et essoufflé ne peut rivaliser avec les exploits physiques d’un animal en bonne santé.
La pratique
L’urgence est de l’aider à retrouver son souffle. C’est pourquoi il faut d’abord travailler son endurance en y allant tout en douceur. Ral- longez peu à peu vos promenades (en plus, c’est antistress, et avec son régime, il a besoin de penser à autre chose). Vous pouvez aussi accélérer le pas, mais de façon progressive. Si vous avez la chance d’habiter à proximité de la mer, nager ou marcher au bord de l’eau est également une bonne idée. En revanche, il n’est pas question de lui demander d’emblée de cou- rir à vos côtés ou derrière un vélo (son cœur pourrait lâcher en cas
SOUS CONTRÔLE VÉTÉRINAIRE
Ne prenez pas l’initiative d’un régime hypocalorique sans en avoir parlé au préalable au vétérinaire, car ce dernier doit vérifier que cette prise de poids ne cache pas une affection médicale endocrinienne, par exemple. Il doit aussi analyser les conséquences de ce surpoids et, s’il y en a déjà (sur son cœur, ses articulations, etc.), les prendre en charge pour le soulager. C’est important, car si votre animal souffre ou est trop essoufflé, il rechi- gnera à reprendre une activité physique même modérée.
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ANIMAUX
NOS INFOS EN PLUS
• Les recommandations des dermatologues, mal suivies ? Selon une étude de l’Université du Wisconsin (USA), les proprié- taires font des écarts par rapport aux recommandations : le régime alimentaire est bien suivi, mais pas les traitements (75 %), les sham- pooings (62 %) et les conseils de toilettage (58 %), le pire étant les recommandations comportemen- tales, suivies à seulement 17 % !
• L’hospitalisation des chiens ralentit fortement le transit intestinal ! Alors que chez eux, des chiens avaient un transit intestinal moyen de 17,6 heures (temps estimé
à l’aide d’une capsule enregis- treuse), il était de 71,8 heures lorsqu’ils étaient hospitalisés : le savoir évite de s’inquiéter pour rien quand on le récupère ! (Source : Lignées Élevage).
• C’est quoi ce papillon dans mon jardin ? Ne vous posez plus la question, mais consultez le petit mémo Les papillons, aux éd. Gisserot (64 pages, 3 € seulement). Comme ses autres mémos
consacrés à la nature, l’éditeur nous apprend à regarder ce qui est autour de nous, avec le regard d’un pro !


































































































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