Page 18 - Magazine Rebelle-Santé "Juillet-Août 2017"
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Vos lettres et témoignages intéressent les autres lecteurs. Quand on fait une bonne expérience, autant que cela serve aux autres. Et quand le résultat est moins réussi, autant savoir pourquoi... ou éviter aux autres de refaire la même tentative !
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Du savon noir en cas de pyrale du buis
« L’année dernière, lors d’un séjour dans le sud de la France où j’ai une maison, j’avais constaté que mon buis était en piteuse forme. En regar dant de plus près, j’avais découvert qu’il était infesté de petites chenilles vertes et noires, très jolies d’ailleurs, et que ces bestioles le dévoraient lit téralement. Après une recherche sur Internet, j’ai appris que ces chenilles étaient celles de la pyrale du buis, petit papillon de nuit. Elles ont été introduites en France il y a quelques années, par l’intermédiaire de plan tes venues de Chine et vendues dans les jardineries. En France, elles ont d’abord été repérées en Alsace, et ont maintenant envahi apparemment tout le territoire. Le problème est qu’elles se nourrissent exclusivement
de feuilles de buis et qu’elles n’ont pas de prédateurs. Depuis l’an dernier, j’ai vu des buis attaqués en SeineetMarne, en Dor dogne, etc. Si on les laisse faire, elles ratiboisent très rapidement les buis pour ne laisser que des bouts de bois. Un jardinier de Dordogne a indiqué qu’il existait un produit phytosani taire "bio", du BTK, à pulvériser sur les buis pendant la période de repro duction des papillons. La semaine dernière, j’ai visité le jardin bota nique de MarnaysurSeine (dans l’Aube) qui a aussi eu des attaques de pyrale l’an dernier ; leurs buis sont aujourd’hui plutôt en forme et je leur ai demandé comment ils s’en étaient débarrassé. Réponse : ils ont utilisé uniquement du... savon noir !
Ce jardin est entretenu exclusive ment avec des méthodes naturelles, et pour eux les produits sanitaires "bio" ne le sont quand même pas tout à fait. Voici leur recette ; délayer 2 cuillers à soupe de savon noir dans 5 litres d’eau et pulvériser les buis si on constate qu’ils sont envahis. Le savon dessèche les chenilles. Ils ont appliqué ce traitement à 3 reprises, à 15 jours d’intervalle, et il n’y a plus de pyrale. »
Nathalie B. de Seine-et-Marne
Vitamine D : les effets de la douche...
« On ne fixe la vitamine D que lente ment (8 à 10 heures), donc il faudrait éviter le savon après l’exposition au soleil. On devrait attendre 12 heures. À la limite, juste un rinçage à l’eau et on sèche en évitant de frotter la peau énergiquement ! »
Mme R. de Savoie
Sur la base de ce que je connais, voi- ci ce que je peux répondre : La vitamine D3 est synthétisée dans la peau à partir d’un dérivé du choles- térol (7-dehydrocholestérol) qui sous l’influence du rayonnement UVB se transforme en pré-vitamine D3. Puis l’effet de la chaleur transforme la pré-vitamine D3 en vitamine D3 (cholecalciférol). Cette vitamine D3 est ensuite transportée dans le sang par une protéine porteuse (vitamin D binding protein).
Le dérivé du cholestérol est converti en pré-vitamine D3 dans la couche basale (couche profonde) de l’épi- derme, mais aussi dans les couches suprabasales (celles situées entre la couche basale et la couche cornée de l’épiderme).
La synthèse de vitamine D3 sous l’effet du rayonnement UVB et de la chaleur est étroitement régulée par l’organisme. En cas d’exposition trop forte au soleil, l’excès de vitamine D est transformé en composés inactifs. Cette régulation intervient à partir du moment où le temps et l’intensité de l’exposition suffisent pour provoquer un coup de soleil. Pour donner un ordre d’idée, on estime que ce méca- nisme de régulation se met en œuvre chez un sujet à la peau blanche après 20 à 25 mn d’exposition à un soleil d’été.
Ce que je retiens, au bout du compte, c’est que le début du processus de fabrication de la vitamine D se passe dans l’épiderme (surtout dans la couche basale) et que, par ce fait même, il n’est donc pas exclu que l’on puisse effectivement perdre une partie de la production cutanée de vitamine D en se douchant après avoir pris un bain de soleil. Une vieille étude de 1937 accrédite cette idée – le plus ennuyeux étant qu’une simple douche à l’eau claire peut oc- casionner cette déperdition, d’après les résultats de cette étude ! On ima- gine donc volontiers que l’emploi de gels douche classiques contenant des substances chimiques capables de pénétrer dans l’épiderme et le derme n’est pas fait pour arranger les choses.
Didier Le Bail
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Rebelle-Santé N° 197
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