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le petit journal de Rebelle-Santé vaccins
ROUgEOLE Et
vACCIN ROR :
un double discours à la loupe
Depuis janvier, les médias lancent l’alerte à propos d’une épidémie de rougeole qui sévit en Europe. Avec plus de 500 cas enregistrés, les autorités sanitaires appellent à un renforcement de la vaccination. Faut-il avoir peur de cette maladie ? ou du vaccin ? Focus sur un double discours.
La rougeole est une maladie in- fantile d’origine virale. Elle est caractérisée par l’apparition de
symptômes grippaux et de plaques rouges avec des petites éruptions. Lorsqu’une personne est conta- minée, il faut 10 jours avant que la maladie ne se déclare, mais le sujet peut déjà transmettre le virus 5 jours avant l’apparition des pre- miers symptômes. La maladie est donc fortement contagieuse.
La rougeole s’accompagne souvent d’une fièvre élevée, et si elle est presque toujours bénigne, elle peut tout de même entraîner des compli- cations comme l’otite ou la diarrhée ou même une pneumonie et dans quelques cas, une encéphalite, c’est à-dire une inflammation cérébrale. Les décès sont rarissimes. Le dernier cas rapporté par l’Institut de Veille Sanitaire remonte à 2011.
Les personnes ayant eu la rougeole sont immunisées à vie et les nour- rissons sont en principe également protégés durant leur première an- née, grâce aux anticorps maternels reçus in utero à travers le placenta. L’allaitement offre une protection supplémentaire par le « micro- biote » du lait maternel. Le vaccin n’offre qu’une protection relative et limitée dans le temps.
Au-delà de ce rappel des faits, les discours divergent...
peut-on soigner la rougeole ?
Officiellement, on insiste souvent sur le fait qu’il s’agit d’un virus et qu’il n’y
a donc qu’une chose à faire : vacci- ner. On parle peu du fait que la vita- mine A, donnée en deux fortes doses, permet de réduire de 50 % la morta- lité infantile des cas de rougeole chez le jeune enfant. Ce traitement semble particulièrement efficace pour soi- gner les complications ophtalmiques qui peuvent également survenir, par exemple, si l’enfant présente des signes de conjonctivite ou d’hyper- sensibilité à la lumière. Il doit toute- fois être envisagé avec prudence, car la vitamine A est liposoluble et s’accu- mule dans les tissus, contrairement à la vitamine C, dont les excédents s’éli- minent dans les urines. On trouvera un apport à dose plus modérée dans l’huile de foie de morue, remède effi- cace de nos grands-mères, qui fournit des vitamines A, D et des acides gras renforçant ainsi le système immuni- taire de manière naturelle. (1)
Dans nos pays, l’administration d’im- munoglobulines en intraveineuse est également utilisée à titre théra- peutique ou préventif, notamment quand une personne à risque est en contact avec la rougeole.
Régressions post-vaccinales : il est intéressant de noter ces observa- tions, rapportées par les parents dont les enfants souffrent de troubles du développement ou du spectre autis- tique. (2) Dans la majeure partie des cas, les effets secondaires suite à l’administration du vaccin sont les mêmes que les complications associées à la rougeole, mais ont tendance à se développer en mode
chronique : éruptions, otites à répéti- tion, diarrhée chronique, problèmes respiratoires, ophtalmiques, voire in- flammation cérébrale, car des études semblent confirmer que les patients autistes souffrent en réalité d’une sorte d’encéphalite chronique. (3) L’apparition d’hypersensibilité à la lumière et de troubles visuels, et même de stéréotypies particulières comme le fait de regarder sans cesse des objets qui tournent, est souvent associée à ce vaccin particulier et, selon les parents, dans certains cas, l’administration de vitamine A aurait permis d’en atténuer ou éliminer les effets.
va-t-on vaincre la rougeole ou assister à de nouvelles épidémies ?
Les discours officiels prévoient d’éra- diquer définitivement la rougeole par une couverture complète de la population (97 % et plus).
De manière logique, lorsqu’un grand pourcentage de personnes est ex- posé au virus, les taux d’incidence diminuent. L’exposition au virus entraîne l’immunité, qu’il s’agisse de la maladie ou du vaccin, mais celle conférée par la maladie est plus effi- cace et plus durable.
Par ailleurs, certains pays, ayant pratiqué une couverture totale, ont connu d’importantes épidémies dans les années qui ont suivi la cam- pagne de vaccination. (4)
Ce « paradoxe de la rougeole » est évo- qué depuis les années 1990 : à mesure Suite p. 6
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