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le petit journal de Rebelle-Santé
système de surveillance de qua- lité et de prévoir aussitôt que pos- sible – dès le diagnostic posé – les moyens de limiter les conséquences chez les enfants touchés. Il est éga- lement indispensable d’engager des recherches approfondies pour ana- lyser l’impact de l’environnement sur le développement des individus.
la génétique, l’épigénétique, les métaux lourds...
À ce jour, on n’a pas identifié LE gène responsable de l’autisme. L’autisme est une maladie polygénique, multi- factorielle et environnementale. Mais les recherches en génétique ont au moins eu le mérite de soulager les familles en les déchargeant du poids de culpabilité que la psychanalyse fai- sait parfois peser sur elles.
Par ailleurs, bien que les associa- tions de gènes avec des troubles du spectre autistique n’aient pas en- core été étudiées de façon exhaus- tive et/ou nécessitent d’être confir- mées par des études contrôlées, les recherches en génétique consti- tuent à l’heure actuelle une piste très prometteuse pour une prise en charge personnalisée des patients. En effet, connaître le « profil géné- tique » des personnes atteintes permet d’optimiser les différentes voies métaboliques qui sont per- turbées, d’augmenter les capacités de défense contre le stress oxydatif et d’améliorer l’élimination des pol- luants, notamment celle des métaux toxiques. Grâce à ces nouvelles données, une amélioration des symptômes cliniques a déjà pu être démontrée. L’intérêt de l’analyse
des variations génétiques est qu’elle permet d’adapter la nutrition et la micronutrition en fonction du pro- fil génétique (génotype) et biochi- mique (phénotype du patient), de façon à optimiser le choix des traite- ments en améliorant la réponse thé- rapeutique et en réduisant le risque d’effets secondaires liés à une sup- plémentation inappropriée.
un traitement individualisé
À chaque enfant son traitement, car bien que l’autisme se présente comme un tout, la diversité des troubles qui lui sont associés et sa gravité relative empêchent de le traiter au moyen d’une recette ou d’un protocole défi- nis une fois pour toutes. La précocité de la mise en place du traitement est une des clefs de sa réussite, d’où la nécessité d’un diagnostic précoce. Les parents d’enfants atteints d’un syndrome autistique font partie des personnes les plus motivées au monde. Lorsqu’ils comprennent le « pourquoi » des efforts qu’on leur demande, à de rares exceptions près, ils s’y plient volontiers, heureux de cette occasion qui leur est donnée d’agir dans le bon sens, et ravis de voir qu’un professionnel s’intéresse enfin sincèrement à leur enfant.
seuls les progrès de l’enfant comptent !
C’est la raison pour laquelle, en la matière, le traitement biomédical a très souvent une longueur d’avance sur la recherche scientifique, car il évolue en fonction des rapports et des résultats fournis par les parents et les cliniciens.
les grands principes alimentaires
Plusieurs études biomédicales ont mis en évidence l’élévation des taux de peptides issus du gluten et de la caséine – appelés glutomorphines et casomorphines – dans les urines de patients souffrant d’autisme, de schizophrénie, de psychose, de dé- pression, d’hyperactivité avec déficit d’attention, ou d’un certain nombre de pathologies auto-immunes. Ces peptides appartiennent à la classe des opioïdes (ils ont les mêmes pro- priétés que l’opium) et l’augmenta- tion de leurs taux doit conduire à la mise en place du régime sans gluten et sans caséine.
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