Page 80 - Rebelle-Santé n° 233
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DÉTOX
Anne Dufour
CERTAINS VÉGÉTAUX RENFERMENT PLUS DE PROTÉINES QUE LA VIANDE
C’est le cas du soja. Avec les graines (sésame, tour- nesol, lin) et les oléagineux (cacahuète, noisette, pi- gnon), on n’est pas mal non plus. Un conseil : dans un bocal, mélangez des graines, dans l’autre, des noix. Posez-les sur la table pour en ajouter sur vos salades, plats, poêlées de légumes...
SOUVENT LES PROTÉINES ANIMALES SONT ACCOMPAGNÉES DE (MAUVAIS) GRAS
C’est le cas pour de nombreuses viandes, produits lai- tiers, fromages... Ce peut être un problème pour le métabolisme et l’inflammation dite de bas grade, celle impliquée dans le surpoids, les accidents cardiaques, la dépression... Ce n’est jamais le cas des protéines végétales, au contraire bourrées de phytostérols... des substances anticholestérol.
LES PROTÉINES VÉGÉTALES SONT ACCOMPAGNÉES DE GLUCIDES À INDEX GLYCÉMIQUE BAS
Céréales et légumineuses sont dédaignées par les prati- quants du régime cétogène pour cause de présence de glucides. Or, les glucides favorisent précisément l’assi- milation des protéines. Il est donc toujours préférable d’apporter les deux associés plutôt que des protéines « pures » (poudre...) ou que de grandes quantités de protéines animales sans glucides. Parfait pour éviter les fringales, maîtriser son poids et sa glycémie, donc sa sécrétion d’insuline (une bonne prévention diabète de type 2 et un facteur de longévité).
LES PROTÉINES VÉGÉTALES SONT EMBALLÉES DANS DE JOLIES FIBRES
Seuls les végétaux apportent des fibres, importantes pour lutter contre la constipation, certains cancers, les hémorroïdes, le diabète de type 2, les troubles méta- boliques, le surpoids... Bonus : les fibres accroissent la sensation de satiété, donc aident à contrôler l’appétit, le poids. Les protéines sont elles aussi d’exceptionnels coupe-faim. La combinaison protéines + fibres, exclu- sivement présente dans le règne végétal, est imbat- table sur ce point !
ELLES SONT ACCOMPAGNÉES DE FLAVONOÏDES
Et qui dit flavonoïdes (pigments végétaux) dit forte- ment antioxydant d’une part, effet prébiotique (donc bénéfiques pour la flore intestinale) d’autre part.
ELLES COÛTENT MOINS CHER
Petite leçon de mathématique. Sachant que chacun d’entre nous a besoin d’environ 20 à 30 g de protéines « pures » par repas, soit d’environ 80 à 100 g de pro- téines par jour, et qu’il est incontournable d’atteindre ce seuil pour éviter tout ennui (grave) de santé, com- bien cela peut-il bien coûter ? Environ 36 centimes le gramme de protéines végétales brutes (issues des céréales et des légumineuses, car dès que l’homme les transforme, c’est un peu plus cher : 85 ct pour du tofu, 1,20 € pour du seitan). Pour comparaison, 1 g de protéines issues de viande coûte autour de 3 €.
Anne Dufour
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