Page 6 - Rebelle-Santé n° 204
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En bref
par Sophie Lacoste
Moins de rhumes
L’argent ne fait pas le bonheur, mais accroît la longévité !
Ce sont les constatations de l’Insee, notre organisme national des statistiques : plus on est aisé, plus l’espé­ rance de vie est élevée. Ainsi, parmi les 5 % les plus riches, l’espérance de vie des hommes est de 84,4 ans, contre 71,7 ans parmi les 5 % les plus pauvres, soit 13 ans d’écart. Chez les femmes, cet écart est plus faible : 8 ans séparent les plus aisées des plus pauvres. Aux alentours d’un niveau de vie de 1000 euros par mois, 100 euros supplémentaires sont associés à 0,9 an d’espérance de vie en plus chez les hommes et 0,7 an chez les femmes, tandis que l’écart n’est plus que de 0,3 an et 0,2 an aux alentours d’un niveau de vie de 2000 euros par mois.
Les personnes les plus riches ont plus souvent un di­ plôme du supérieur, mais avec ou sans diplôme, plus on est aisé, plus l’espérance de vie augmente.
Hémochromatose : un dépistage facilité
L’hémochromatose est une maladie génétique qui tou­ che près d’une personne sur 200 en France et qui se caractérise par un excès de fer dans l’organisme. Stocké par le foie, ce fer finit par l’intoxiquer, puis par empoisonner le corps entier. À la longue, il peut provoquer de l’arthrose, une cirrhose, des cancers... Désormais, il est devenu plus facile de dépister la maladie. En effet, on la constate en faisant réaliser un examen un peu spécial : le dosage du coefficient de saturation de la transferrine. Or, jusqu’à présent, seul un médecin pouvait demander cette analyse. Aujourd’hui, au retour d’un examen de sang « de rou­ tine », si la ferritine (protéine qui permet le stockage du fer) est augmentée, le biologiste pourra faire réali­ ser cet examen de sa propre initiative afin d’ôter tout soupçon d’hémochromatose. Si, au contraire, la mala­ die est confirmée, il sera temps de la traiter, avec de simples mais indispensables saignées.
Le printemps arrive et on va enfin avoir moins de rhumes. Mais savez­vous pourquoi la saison froide est la plus propice à cette maladie ? Tout simplement parce que nos défenses naturelles sont un peu moins efficaces quand il fait froid, mais aussi parce que les rhinovirus se répliquent mieux quand il fait frais.
Les aliments ultra-transformés augmentent le risque de cancer
On considère comme ultra­transformés les aliments qui ont subi un traitement complexe avec recours à des composés chimiques et des processus industriels. Une récente étude française, NutriNet-Santé, publiée dans le British Medical Journal, révèle qu’ils favo­ riseraient le cancer. D’après les résultats de l’étude, chaque augmentation de 10 % de la proportion d’ali­ ments ultra­transformés dans l’alimentation est asso­ ciée à une augmentation de 10 % du risque de cancer. Mieux vaut donc limiter les pains et gâteaux indus­ triels, boissons gazeuses et plats cuisinés...
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