Page 7 - Rebelle-Santé n° 204
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Interdiction de soigner les brebis avec des plantes...
Parfois, c’est le monde à l’envers. Alors que l’on prend enfin conscience qu’il est temps de limiter l’usage des antibiotiques dans l’élevage, une ber gère drômoise qui pratique en agriculture biolo gique est menacée de perdre ses aides de la PAC parce qu’elle donne des granules homéopathiques, des plantes médicinales et des huiles essentielles à ses brebis. Le directeur de la Direction Départe mentale de la Protection des Populations (DDPP) lui a envoyé un courrier après le passage de deux inspectrices, stipulant que : « L’utilisation d’homéo- pathie et d’huiles essentielles à des fins thérapeu- tiques est soumise à prescription après examen des animaux par un vétérinaire. » L’éleveuse, qui pré serve ses brebis de traitements chimiques, a suivi plusieurs formations avec des pharmaciens et des vétérinaires... et connaît les dangers potentiels liés à la puissance des huiles essentielles. Peutêtre les inspectrices et inspecteurs de la DDPP devraient ils également être informé.es, histoire d’encoura ger l’utilisation des remèdes naturels plutôt que de démotiver celles et ceux qui font l’effort d’y recou rir.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : ne dépassez pas les doses
Les AINS, dont l’ibuprofène, sont parmi les molé cules les plus couramment utilisées et plus de 15 % de leurs utilisateurs dépassent la dose maximale recommandée sur une période d’une semaine. La limite quotidienne est, elle aussi, fréquemment dé passée, soit par une prise excessive d’un seul AINS ou par la prise trop rapprochée, voire simultanée, de 2 AINS différents. C’est ce que révèle une ré cente étude de l’université de Boston parue dans la revue Pharmacoepidemiology and Drug Safety. Les risques des abus : des saignements gastro intestinaux, mais aussi des accidents cardiaques !
De l’eau chaude pour remplacer le glyphosate
Si les discussions sur les lois européennes de restriction d’usage du Round’Up ont tant d’échos, c’est parce que les agriculteurs affirment qu’il n’existe pas de solution aussi efficace et économique pour désherber... Jean Pierre Barre, un breton, longtemps vendeur de produits phytosanitaires, a cherché très tôt l’alternative à ces traite ments toxiques. Il a inventé une machine pour récupérer l’eau de pluie, la faire chauffer à 120 °C et la pulvériser sur les herbes invasives. Sa société Oeliatec emploie déjà 30 personnes.
Glaucome : faites-vous dépister
Un million de personnes sont atteintes d’un glaucome en France et une sur deux l’ignore. Or, plus vite on dé tecte cette maladie dégénérative du nerf optique, plus les remèdes sont efficaces pour limiter son avancée... Car le glaucome avance masqué, sans symptômes, et il se manifeste quand le champ visuel est déjà atteint... D’où l’importance de faire contrôler sa vue régulièrement (mal gré les délais d’attente à rallonge pour obtenir un rendez vous !), surtout si on a plus de 40 ans (la fréquence du glaucome augmente avec l’âge et il touche au moins une personne sur 10 après 80 ans), mais aussi en cas de myo pie ou d’hypertension artérielle. Par ailleurs, le diabète, l’apnée du sommeil, l’hypothyroïdie ou encore la prise prolongée de corticoïdes pourraient accroître le risque de glaucome. Seul le dépistage précoce optimise les chances de conserver une bonne vision.
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