Page 12 - Rebelle-Santé n° 219
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Courriers
Vos lettres et témoignages intéressent les autres lecteurs. Quand on fait une bonne expérience, autant que cela serve aux autres. Et quand le résultat est moins réussi, autant savoir pourquoi...
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Intoxication au cobalt : la piste de l’homéopathie
des lecteurs
«Je souhaite répondre à Mme F. de l’Ain (voir courrier de la rubrique des Lecteurs en dé- tresse du n° 218 dernier - pro- thèse de hanche et intoxication au cobalt).
Des expérimentations réalisées en 1955 par le Dr Lise Wurmser, avec le Pr Lapp, physicien à Strasbourg, ont montré que des dilutions homéopathiques
d’arsenic (Arsenicum album 7 CH) permettaient une élimi- nation importante de ce poison chez des cobayes intoxiqués. Des résultats identiques ont été obtenus sur des empoi- sonnements au bismuth. Cet effet de "déchélation" est bien connu chez les homéopathes. Ainsi, dans le problème du saturnisme (empoisonnement
au plomb), le livre Dictionnaire homéopathique d’urgence du Dr Pommier recommande la prise de granules de Plum- bum 5 CH, 1 fois tous les deux jours. On peut donc penser que la prise de Cobaltum 5 CH (3 granules tous les deux jours) devrait avoir les mêmes effets bénéfiques dans votre cas. »
Claude B. des Alpes-Maritimes
«J’ai de la rue dans mon jardin et j’ai préparé du purin. Apporte-t-il des vitamines ? Est-il utile en cas de maladies ? Les feuilles de mes concombres sèchent malgré un arrosage régulier. Le purin de rue peut-il être efficace dans ce cas ? »
Bernard B. du Lot
La rue officinale est utile au jardi- nier. Sa seule présence parmi les plantes potagères, au verger ou au jardin d’ornement a un effet répul- sif sur divers insectes. Je connais plusieurs jardiniers sérieux qui l’uti- lisent comme plante de bordure pour délimiter le potager et la taillent de temps à autre, les déchets de taille sont de bons répulsifs des limaces et escargots et également des chats et des rongeurs. Le purin de rue officinale s’emploie sans être dilué, pulvérisé sur les végétaux, il permet de lutter contre les pucerons, les al- tises, les thrips et certains papillons comme les noctuelles et bien enten- du aussi contre les gastéropodes. On
a constaté aussi des effets intéres- sants pour lutter contre les maladies fongiques ; ce sont sans doute les quinolones et les alcaloïdes conte- nus dans la plante qui sont efficaces. Pour que le purin ou la décoction soient efficaces contre les maladies fongiques, il me semble prudent de les utiliser immédiatement après leur fabrication et peut-être d’ajouter une goutte de savon noir pour son rôle de tensioactif. Bien sûr après chaque pluie, il faut renouveler l’opération. Petite note personnelle : comme d’habitude, j’aurais tendance à recommander de ne pas pulvériser des quantités importantes qui iraient s’accumuler dans les 10 premiers centimètres du sol, perturbant éven- tuellement les habitants présents. Cette plante vivace, rustique et jo- lie mérite toute sa place au jardin, elle réserve sans doute au jardinier encore de belles surprises. Si vous tentez des expériences, faites-le avec prudence (gants et lunettes car la sève est irritante) et n’hésitez pas à
nous le raconter !
Concernant les feuilles de concom- bre qui jaunissent malgré un arro- sage régulier, je pense qu’il s’agit d’une maladie fongique, sans doute le mildiou. À ce stade de la maladie, il est probable que le purin de rue n’aura pas d’effet sur les feuilles très atteintes, et dans le meilleur des cas, il limitera l’expansion de la maladie sur les feuilles peu atteintes. Comme pour la plupart des maladies fon- giques, le purin ou la décoction ont surtout un effet préventif ou limitant de l’expansion du champignon.
Angela David
Le purin de rue, ça sert à quoi ?
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