Page 89 - Rebelle-Santé n° 205
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ANIMAUX
NOS INFOS EN PLUS
• Les maladies liées à l’obésité explosent Ce ne sont pas les propriétaires qui le disent, mais les sociétés d’assu- rance pour animaux. Les principales maladies associées sont l’arthrose, le diabète, les infections urinaires, l’hypothyroïdie (chez le chien),
les maladies du foie, des reins et l’insuffisance cardiaque. Autant de raison pour ne pas laisser son animal grossir.
• 500 000 C’est le nombre de chiots et chatons que l’on trouve en vente chaque jour sur internet sur le marché européen. Conduisant à l’achat « impulsif » d’un animal trop souvent issu d’élevages clandestins, c’est la porte ouverte à tous les problèmes et donc aux abandons.
• De l’huile de noix de coco pour les chiens épileptiques ? En cas d’épilepsie sans cause retrouvée, le vétérinaire prescrit un traitement antiépileptique à vie. L’association à un régime enrichi en Triglycérides à Chaîne Moyenne (par exemple 5,5 % d’huile de noix de coco) permet de diminuer encore
la fréquence et l’intensité des crises (source : British Journal of Nutrition).
GARE AUX PRODUITS ANTI-LIMACES
Plusieurs produits plus ou moins dangereux sont proposés en jardinerie pour se débarrasser des limaces. Le méthiocarbe (granulés violets) est particulièrement dangereux pour nos animaux de compagnie : hyper- salivation, vomissements, diarrhées, troubles respiratoires, convulsions peuvent précéder le décès de peu. Le métaldéhyde (granulés ou pastilles de couleur bleu turquoise, rose ou verte) est aussi potentiellement mor- tel. De plus, son goût sucré attire les chiens (en dépit d’une molécule au goût amer qui a été rajoutée). Les signes sont alarmants : le malheureux animal salive beaucoup, rencontre des difficultés pour respirer, enchaîne les convulsions et peut même présenter une diarrhée verdâtre nauséa- bonde. Quant au ferramol (granulés gris vert), réputé moins dangereux, il n’en est pas moins responsable de salivation, vomissements, diarrhées et parfois d’une hépatite. Pour toutes ces raisons, on ne devrait jamais recourir à ces produits quand on possède un animal ou que ceux du voi- sinage viennent souvent dans notre jardin. En outre, pour se débarrasser des limaces, il y a beaucoup plus écologique et c’est sans risque : il suffit de mettre des pots de bière brune sans alcool, enterrés dans le sol jusqu’à la hauteur du goulot : les limaces ne résistant pas à une bonne odeur de pommes, elles viennent et s’y noient illico !
LES BATRACIENS PEUVENT SÉCRÉTER DES SUBSTANCES TOXIQUES
Quel est le problème ?
La peau des crapauds (mais pas des grenouilles) est recouverte de glandes qui peuvent sécréter un ve- nin toxique très acide (et donc très irritant) pour le système digestif, le cœur et le système nerveux du chien et du chat. Et ces substances restent dangereuses même quand le crapaud est mort. En avalant des crapauds ou même simplement en les léchant, votre animal risque donc gros.
Comment cela se traduit-il ?
Salivation, vomissements et diar- rhées ne sont pas les seuls signes. Outre ces troubles digestifs, des difficultés respiratoires, une baisse de la fréquence cardiaque, des convulsions et des tremblements ou des paralysies, etc., peuvent vous mettre sur la voie qu’il se passe quelque chose de grave. De- vant de tels symptômes, il n’y a pas une minute à perdre : il faut rincer la gueule de l’animal, si possible à l’eau vinaigrée pour éliminer un maximum de venin et le conduire
immédiatement chez le vétérinaire après avoir prévenu ce dernier de votre arrivée. C’est une question d’heures : sans traitement adapté très rapide, votre animal peut mourir.
Peut-on prévenir ?
C’est plus difficile avec un chat qui a accès à l’extérieur en zone rurale mais, comme les crapauds ont une activité surtout nocturne, le faire rentrer tous les soirs limite les risques de mauvaise rencontre, surtout entre avril et septembre (période où les centres anti-poison reçoivent le plus d’appel à ce sujet). Avec un chien, tout dépend du contexte : si vous avez des batraciens dans votre jardin, il faut l’éduquer tout petit en lui disant fermement « non » dès qu’il s’en approche et en détournant son attention vers une activité plus sûre. Là encore, le faire rentrer le soir est une mesure de sécurité simple à prendre. Enfin, si vous vous promenez dans la campagne et repérez des batraciens, tenez votre chien en laisse, surtout s’il est d’un naturel curieux.
Nathalie Szapiro
Rebelle-Santé N° 205	89


































































































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