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crépuscule), permettant à des larves de migrer jusqu’au cœur où elles prolifèrent. En quelques mois, ces larves deviennent des vers adultes qui pondent des œufs à leur tour et finissent par entraver le travail du cœur. C’est la diro- filariose (ou maladie des vers du cœur).
Parfois enfin, nos animaux se re- trouvent parasités par des vers, non pas après une piqûre d’insecte, mais après avoir mangé des li- maces et/ou des escargots infes- tés par Angiostrongylus vasorum : ces vers se retrouvent aussi dans le cœur ou dans l’artère pulmonaire. Il faut bien sûr empêcher son ani- mal de manger ces invertébrés, mais il est souvent plus facile de surveiller un chien qu’un chat, sur- tout si ce dernier a accès à l’exté- rieur quand bon lui semble.
Il faut y penser devant une toux rebelle dont on ne comprend pas l’origine.
MON ANIMAL A DE LA FIÈVRE, ÉTERNUE ET/OU LES YEUX QUI PLEURENT
• Ce que vous craignez
En automne, les humains doivent faire face aux rhinopharyngites, aux bronchites, à la grippe, etc., soit tout un cortège d’infections respiratoires qui débutent volon- tiers par une petite fièvre. D’où la tentation d’extrapoler à votre ani- mal...
• Pourquoi il ne faut pas conclure hâtivement La fièvre traduit volontiers une infection, mais elle n’est pas for- cément localisée au niveau de la sphère respiratoire et encore moins contagieuse à l’Homme. Il n’y a d’ailleurs aucun risque de transmission de la grippe saison- nière entre nos animaux et nous, pour la bonne raison que le virus de la grippe humaine n’infecte pas le chien ou le chat.
Pourquoi donc la température de votre animal peut-elle grimper au-
delà de 39°5 (chez l’animal, elle est normalement comprise entre 38 et 39°) ? Là est la question. Parfois la réponse est simple : vous venez de le vacciner et il s’agit d’une réaction attendue à un vaccin. Mais parfois, le contexte ne vous aide pas et, dans ce cas, le vétérinaire recherche une plaie, un abcès dentaire, une boiterie ou des gémissements signalant que l’animal souffre, des troubles urinaires en faveur d’une infection à ce niveau, etc. Le traitement est bien sûr celui de la cause.
• Le conseil de Rebelle-Santé Chez un chat dont les yeux sont infectés, qui a le nez qui coule, qui éternue, etc., faites bien attention à ne pas passer à côté d’un coryza. Le coryza peut prendre des propor- tions bien plus graves qu’un simple rhume chez l’Homme, même si les symptômes présentent initialement des similitudes. En effet, en cas de coryza, tout semble commencer par un banal rhume félin, avec des yeux rouges, larmoyants, un nez qui coule et des éternuements. Mais contrairement au rhume humain qui guérit spontanément dans les cinq jours, celui du chat a tendance à gagner les poumons et faire le lit des surinfections. Rapi- dement, les sécrétions deviennent purulentes. Le malheureux peut présenter des ulcérations de la langue et du nez qui l’empêchent de s’alimenter. En cas de contami- nation des poumons, il a du mal à respirer. Le choix du traitement dépend d’ailleurs de l’évolution de la ma- ladie : au stade aigu et en cas de surinfection bactérienne, on peut difficilement se passer d’antibio- tiques et d’une réhydratation en clinique vétérinaire. Au stade initial, l’homéopathie est conseillée : Kalium bichromicum en cas d’écoulements purulents, et Allium cepa en cas de larmoie- ments abondants.
Nathalie Szapiro
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ANIMAUX
NOS INFOS EN PLUS
• Corps étranger coincé dans l’œso- phage : les jeunes Terriers à risque Salivation, troubles respiratoires et vomissements sont les trois signes habituels d’un corps étran- ger bloqué dans l’œsophage. Les jeunes Terriers de moins de trois ans se font souvent avoir et, parmi eux, le Westie arrive en tête avec un risque multiplié par 18 par rapport à d’autres races de chiens (Source : Lignées Élevage).
• Intoxication au chocolat : tout y passe Si les maîtres se méfient de la boîte de chocolats restée sur la table,
ils sont moins attentifs aux œufs cachés dans le jardin (Pâques), au calendrier de l’Avent (décembre), aux barres chocolatées des enfants, pourtant sources d’incidents (Source : Universités vétérinaires, USA).
• Sur la troisième marche du podium Longtemps en tête de liste, le ber- ger allemand se classe aujourd’hui à la 3e place des naissances de chiens de race. Au cours de leur vie, 15,2 % d’entre eux auront des troubles musculo squelettiques susceptibles de limiter leurs déplacements (Source : Réseau VetCompassTM).