Page 28 - Hors-Série n° 19 de Rebelle-Santé
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L’alchimie du raisin et du terroir
Les composants, au nombre d’environ 250, diffèrent si le sol est plus ou moins siliceux, plus ou moins ferreux, plus ou moins acide... Dans le vin, il y a de l’eau, de l’alcool, des sucres (glucose et fructose), mais aussi des flavones – colorants jaunes aux vertus calmantes et anti- dépressives –, des anthocyanes – colorants rouges aux propriétés bactéricides et antiseptiques –, des vitamines, des minéraux et des acides aminés. Le vin possède en outre des substances protectrices, comme les OPC – oli- gomères procyanidoliques – 20 fois plus puissantes que la vitamine C et 50 fois supérieures à la vitamine E. Ces OPC protègent le collagène et l’élastine (responsable de l’élasticité de l’épiderme) et toutes les cellules de l’attaque des radicaux libres (facteurs de vieillissement). L’équilibre de l’ensemble de ces composants fait que le vin est indiqué pour lutter contre d’innombrables troubles : fatigue, dépression, hypercholestérolémie, problèmes cardio-vasculaires, maladies de la peau, pro- blèmes digestifs, troubles nerveux...
Quel vin choisir ?
Le Dr Maury, auteur d’ouvrages sur les vertus du vin et spécialiste de la question, a étudié de près les vins pour déterminer les terroirs et les crus en fonction des affections. Pour simplifier, disons que plus un vin est sombre, tannique et puissant, meilleur il sera pour tous les problèmes de fatigue, de convalescence, d’infection. En revanche, les vins blancs sont plutôt conseillés pour éliminer et, donc, pour les troubles urinaires, les rhuma- tismes, la goutte, l’obésité...
Comment faire ?
Il suffit de se tenir, pour le choix du vin, à ces deux grands principes : d’abord la couleur (blanc ou rouge) en fonction de l’affection, ensuite la qualité (un vin issu de l’Agriculture Biologique).
Matériel et ingrédients
• Les plantes séchées ou fraîches doivent toujours être de grande qualité. • N’utilisez jamais de sucre blanc ; préférez le sirop d’agave, le sirop d’érable ou le miel ; ne les ajoutez qu’une fois l’élixir refroidi.
Les doses
• De 30 grammes à 50 grammes de plantes sèches par litre de vin, le double de plantes fraîches. • De 100 grammes à 150 grammes de miel ou de sirop d’agave ou de sirop d’érable pour 1 litre de vin, selon vos goûts et l’amertume de la plante. Les racines sont sou- vent plus amères.
La méthode rapide
Si vous n’avez pas le temps, vous pouvez mettre les plantes et le vin dans une casserole, puis chauffer dou- cement sans porter à ébullition.
La méthode la plus efficace
Il est préférable de mettre directement les plantes sèches ou fraîches dans un récipient de verre (grand bocal de jus de fruits par exemple). Couvrez avec 1 litre de vin. Laissez le moins d’air possible. Bouchez le récipient et retournez-le de façon à ce que les plantes soient bien couvertes par le vin. Laissez au soleil chauffer pendant au moins 2 semaines. Retournez le bocal tous les jours. Filtrez et versez dans une bouteille préalablement stéri- lisée (bouillie pendant 10 minutes) qui sera fermée par un bouchon et conservée au réfrigérateur entre chaque usage. L’élixir ainsi préparé se garde 2 mois.
Ajoutez de l’eau
Il est conseillé de ne pas dépasser 2 petits verres à liqueur par jour de l’élixir ainsi préparé. Mais il n’est pas interdit de faire comme du temps d’Hildegarde de Bingen : une fois votre élixir filtré, ajoutez 300 grammes de miel de romarin et 1 litre d’eau. Mélangez bien et mettez en bouteille. Vous pourrez boire alors un verre à chaque repas d’un élixir plus doux, moins alcoolisé et tout aussi efficace.
• Préparez des torchons propres. • Les récipients – que ce soit pour la macération ou la conservation – doivent être de préférence en verre. • Évitez tous les ustensiles métalliques (même l’inox).
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