Page 9 - Rebelle-Santé n° 215 - Extrait
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NUTRITHÉRAPIE
EN PRATIQUE
Vitamine D3 sous forme de gouttes
3000 à 4000 UI par jour, voire plus si nécessaire (5).
Curcumine
associée à des phospholipides
400 mg par jour.
Pectine de citron modifiée
À noter que ce produit est également utilisé comme chélateur des métaux toxiques
5 g par jour.
Possibilité de doubler, voire tripler la dose, selon nécessité. À prendre sur estomac vide. Mélanger la poudre dans un verre d’eau ou dans un thé.
LA COMPLÉMENTHÉRAPIE À METTRE EN ŒUVRE
En cas de cancer déjà métastasé ou pour se prémunir d’une éventuelle récidive en période de rémission, on gagnera à associer plusieurs ingrédients figurant dans le tableau des actifs anti-CSC. Ma préférence va au trio vitamine D - curcumine - pectine de citron modifiée.
Quelques mots sur chacun de ces ingrédients :
VITAMINE D
L’ingrédient de base du programme de complémen- tation. Plus le taux de vitamine D est bas, plus le temps de survie après un cancer tend à diminuer. Il est fortement déconseillé de descendre en-dessous du seuil critique de 20 ng/ml.
CURCUMINE
L’ingrédient à combiner en priorité avec la vita- mine D. La curcumine est notamment capable d’agir sur les voies immuno-inflammatoires, en particulier sur la voie NF-kappaB, qui joue un rôle clé dans le développement des métastases pour la bonne et simple raison qu’un certain nombre de gènes asso- ciés au processus métastasique sont directement régulés par NF-kappaB.
PECTINE DE CITRON MODIFIÉE
Le citron s’avère être le végétal le plus riche en pec- tine. Cette dernière ne présente d’intérêt thérapeu- tique qu’une fois « modifiée » de façon naturelle dans le but de faire descendre son poids moléculaire en dessous de 20 000 daltons. Elle devient alors capable de s’attaquer à une cible spécifique : la galectine-3, une protéine de transport étroitement liée à la crois- sance tumorale et au développement des métastases.
Le choix de ce trio d’ingrédients s’est révélé pertinent pour Luc, atteint d’un cancer de la prostate métastasé. Je me propose de vous narrer l’histoire de son com- bat contre la maladie dans le prochain n° de Rebelle- Santé.
Didier Le Bail
Notes
(1) Taylor WF, The use of natural products to target cancer stem cells, Am J Cancer Res, 2017.
(2) Un pharmacophore est constitué par une partie pharmacologiquement active d’une molécule servant de modèle.
(3) En 2017, l’Antroquinonol a obtenu de la Commis- sion Européenne le statut de médicament orphelin destiné à traiter le cancer du pancréas. On appelle médicament orphelin tout médicament développé pour traiter des maladies « orphelines », autrement dit des maladies rares. Le cancer du pancréas fait par- tie des cancers les plus redoutables : le taux de survie à 5 ans ne dépasse pas 10 %.
(4) L’activation du sulforaphane dépend de la pré- sence de l’enzyme myrosinase, malheureusement détruite lors de la cuisson du brocoli. Des chercheurs ont cependant trouvé une astuce pour que l’on puisse tout de même récupérer une bonne partie du sulforaphane. L’astuce consiste à couper les petits bouquets de brocoli en tous petits morceaux qu’on laisse reposer pendant une heure et demie avant de cuire l’ensemble à la vapeur le moins longtemps pos- sible (pour obtenir des petits bouquets gardant leur croquant, il faut compter à peine 5 mn de cuisson). (5) Objectif visé : maintien du taux sérique au-dessus de 40 ng/ml tout au long de l’année en période de rémission et entre 50 et 70 ng/ml en phase active de soins.
Rebelle-Santé N° 215 31


































































































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