Page 8 - Extrait Rebelle-Santé n° 190
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Écologie
Quelles sont les autres applications de votre produit ?
Il y en a beaucoup. Avec ce système, on peut planter dans des zones polluées. Comme sur le site des anciennes mines de nickel en Nouvelle-Calédonie, qui sont bourrées de métaux lourds, et où rien ne pousse. Avec le Polyter, j'ai 100 % de réussite, et les arbres poussent trois fois plus vite que dans un sol non pollué ! En un an, nous avons obtenu des arbres qui mesurent 1,80 m, avec des fleurs et des fruits. Comme la masse racinaire est cinq fois plus volumineuse, le sol est déjà stabilisé.
Je travaille aussi sur des aspects énergétiques et informationnels de la matière. Car le substrat que j’ai créé n'est pas inerte. En fait, il donne de l'énergie, cela a été mesuré par des radiesthésistes. Il augmente le niveau vibratoire de la plante et l'énergie au niveau racinaire. Dans les zones où il pleut, la plante est protégée. Ou encore au Maroc – un film a été réalisé sur le sujet –, certaines personnes ont essayé le Polyter sur des oliviers, mais en multipliant par trois les doses. En six ans, ils ont obtenu des arbres qui avaient plus de 50 cm de diamètre et 6 m de haut. Normalement, il faudrait 70 ans pour avoir un arbre de cette taille-là ! On peut retrouver cette expérience dans le 12/45 de M6, visible sur YouTube (1).
cela devrait révolutionner l'arboriculture...
Cela va tout révolutionner. J'ai des exemples aussi sur le cacao (cf page 15 les photos prises à Yaoundé), sur le café et, à chaque fois, c'est le même effet qui est produit. On est dans une autre dimension.
pour développer votre produit, vous vous méfiez des grands groupes...
Je suis très méfiant. Quand on a une technologie qui permet d'économiser 30 à 50 % d'engrais, les groupes qui font de l'engrais considèrent qu'on leur enlève le pain de la bouche. Mais ce n'est pas vrai. Je commence à établir des partenariats avec des sociétés qui font de la fertilisation. Pendant des décennies, ils ont fonctionné comme des vendeurs d'aspirateurs : il fallait fourguer un maximum d'engrais aux agriculteurs, sans prendre en compte les plantes, ni même les agriculteurs. La seule chose qui les intéressait, c'était le montant de la facture. Ils ont compris qu'ils ne pouvaient plus continuer comme ça... Les sols sont malades et saturés. L'association avec le Polyter va leur permettre de repenser leurs ventes, mais d'une façon intelligente. Il faut apporter la vraie quantité au sol pour les plantes, mais pas pour que ce soit bloqué ou lessivé par les pluies. De cette façon, on peut développer des sols considérés comme impropre à la culture. Il va donc y avoir des surfaces beaucoup plus importantes à cultiver. Mais de façon intelligente, respectueuse de l'environnement et des besoins du végétal.
pensez-vous aussi à l'agriculture biologique ?
Le problème, c'est que le bio ne veut pas entendre parler de technologie ou de science. Si je fais de la chimie organique, c'est considéré comme un produit transformé, donc ce n'est pas naturel et ça ne pourra pas bénéficier du label bio. Polyter se situe entre les deux : entre la production chimique et la production bio. Le but est de faire des cultures bio, mais en introduisant une technologie qui est saine. Pour moi, c'est le bio d'avenir.
pourquoi refusez-vous de vendre vos brevets ?
Je suis pour le capitalisme éthique. Je considère que si on veut développer notre planète, il faut qu'il y ait une économie d'échanges, respectueuses de son prochain et de notre environnement. Ce n'est pas malsain de faire de l'argent, mais il faut le faire différemment. Alors que les grands groupes ont une économie mortifère, c'est-à-dire aux dépens des autres. Pour moi, cette approche est terminée. On ne peut plus continuer comme ça. Il faut trouver une économie qui permette de créer de la richesse. Avec le Polyter, je peux stabiliser des populations, développer de l’agriculture avec des quantités moindres d'eau.
comment faire pour que votre produit soit disponible au plus grand nombre ?
J'aimerais me développer sans vendre mon âme, et aussi pérenniser cette invention. Ça prend plus de temps que si j'avais accepté n'importe quoi.
vous avez déjà une usine, est-ce suffisant ?
En France, je fabrique jusqu'à un certain volume. Quand le marché sera mûr, il y aura des possibilités de mettre en place des partenariats pour monter des usines un peu partout, là où c'est utile.
Aujourd'hui, je recherche des fonds, mais des fonds sains, pour me permettre de créer une plate-forme de distribution sur le plan mondial. À moyen terme, je souhaite créer une fondation pour développer des programmes participatifs, où des gens financeraient des développements pour planter des arbres, pour installer des jardins vivriers dans différents pays, etc. J'ai aussi mis au point des techniques pour recréer des sols à partir de rien. C’est une production de compost organique, mais avec des méthodes technologiques. L'idée est d'associer tous ces concepts pour obtenir une autre agriculture.
Propos recueillis par Christophe Guyon (1) www.youtube.com/watch?v=v1RHNbsQ_NU
• Infos sur le produit : http://polyter.net/ • Distributeur en France : www.medan-sa.com
Tél. 05 56 28 03 06.
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