Page 110 - Rebelle-Santé n° 194
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RECETTES NATURE
Des plantes contre
la rhinite allergique saisonnière
« En avril, ne te découvre pas d’un fil... » et c’est ce que vous avez fait. Mais voilà que vous êtes pris d’éternuements intempestifs, accompagnés de toux. Vos yeux s’embuent, votre nez coule, sans compter les gratouilles. Mais que vous arrive t-il ?
Ne seriez-vous point atteint de ce qu’on appelle le rhume des foins ou pollinose ?
Cette rhinite allergique est provo- quée par l’inhalation d’allergènes (les pollens, en cette saison) qui provoquent une inflammation de la muqueuse nasale. Il y a des personnes au terrain atopique, des hypersensibles pour qui, malheu- reusement, les rhinites allergiques sont monnaie courante.
Oui, mais vous, vous n’avez ja- mais été sujet à cette pathologie auparavant.
Alors... Mais que se passe-t-il ?
La rhinite saisonnière touche 25 % de la population et on dé- nombre de plus en plus de cas chaque année. Notre système im- munitaire s’est fragilisé, il s’est dé- réglé avec l’excès de substances étrangères présentes dans notre quotidien, la pollution atmosphé- rique, l’alimentation industrielle, les polluants chimiques et les pes- ticides. Les changements clima- tiques ont entraîné des floraisons plus précoces et plus longues, notamment chez les graminées. Nous sommes, de fait, devenus plus sensibles ou plus réactifs aux pollens.
Alors que faire ?
En premier lieu, tachez d’amé- liorer votre alimentation par des produits simples et sains, en évi- tant les plats préparés industriels porteurs de nombreux additifs, colorants, conservateurs et édul- corants.
Évitez, pendant les crises, les ali- ments qui peuvent aggraver les mucosités (les laitages, le sucre, la farine blanche) ainsi que les produits riches en histamine (le blanc d’œuf, les poissons crus, les fruits de mer, la viande de bœuf, les fromages fermentés), molécule responsable des manifestations allergiques. J’ai conscience qu’il ne reste plus grand-chose à mettre dans votre assiette... Dans ce cas, c’est peut-être l’occasion de faire un petit jeûne...
Aérez votre habitat tôt le matin ou tard le soir, moments où les pol- lens sont les moins présents dans l’air. Certains choisissent de se calfeutrer et de ne plus ouvrir les fenêtres, mais n’oubliez pas que l’intérieur des maisons est rempli d’allergènes...
Et, pour diminuer les effets aller- giques dus au pollen, paradoxale- ment... il y a les plantes...
Des herbacées anti- allergiques qui poussent sous vos pas : les plantains
Vous connaissez certainement ces végétaux. Ils s’installent dans les chemins que vous empruntez couramment. On les reconnaît à leur rosette de feuilles aux nervures parallèles et à leurs fleurs en épi cylindrique au bout d’une longue tige toute nue. Tous les plantains sont
comestibles et vous pouvez d’ail- leurs déguster les jeunes feuilles en salade. Les deux espèces qui nous intéressent plus particuliè- rement sont le plantain major aux feuilles rondes et le plantain lanceolata aux feuilles allongées, plus appropriés dans le cas pré- sent. Les plantains renferment du mucilage à l’action adoucis- sante, idéale lors des irritations respiratoires, des tanins qui dimi- nuent les sécrétions, et des iri- doïdes, notamment l’aucuboside, aux propriétés antibactériennes. Anti-inflammatoires, dépuratifs et expectorants, ces composés traitent aussi les manifestations allergiques dues aux pollens (dont ceux du plantain...). N’hésitez plus et préparez-vous des tisanes de feuilles sèches
ou fraîches de « l’herbe à cinq côtes » à raison d’une cuillerée à soupe par tasse
Plantain lancéolé
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