Page 125 - Rebelle-Santé n° 194
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ANIMAUX
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• Carton rouge
Alors qu’un sondage Ifop d’octobre 2016 rappelle que 85 % des Français plébiscitent un contrôle vidéo dans les abattoirs pour mettre fin aux conditions indignes dans lesquelles les animaux sont tués, la propo- sition de loi du député Olivier Falorni de rendre ce contrôle obligatoire a été refusée. Certains élus oublieraient-ils qu’ils sont là pour repré- senter le peuple et non des intérêts privés ? Honteux. Inacceptable. Indéfendable...
• Pas d’ail pour mon chien ou mon chat !
L’ail, l’oignon, l’échalote et les poireaux contiennent des dérivés soufrés susceptibles de détruire les globules rouges de votre animal. La dose toxique étant variable (environ un oignon pour un chien de 10 kilos, bien moins pour un chat), il est plus sûr de ne pas leur en donner (pas même comme vermifuge). Les centres antipoison - animaux sont régulière- ment sollicités pour ce problème...
• Des fleurs de Bach pour mon animal ?
C’est possible en cas de stress, mais à condition de choisir une version sans alcool ou une présentation spécifique vétérinaire !
Deux erreurs à ne plus faire !
Même si la chienne vous solli- cite anormalement, ne rentrez pas dans son jeu ! Vous devez la traiter comme à l’accoutu- mée pour ne pas renforcer un comportement inapproprié.
De même, ne pensez pas qu’un massage des mamelles pourrait la soulager : au contraire, vous ne feriez que stimuler encore plus la sécrétion de lait !
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À prendre au sérieux
Certaines conséquences ne sont pas à prendre à la légère. En effet, à court terme, le léchage des ma- melles peut favoriser la survenue d’infections. Et à long terme, les chiennes qui font des grossesses nerveuses à répétition semblent pré- senter un risque accru de tumeurs mammaires... C’est pourquoi l’aide du vétérinaire est indispensable. Il prescrit le plus souvent un inhibi- teur de la prolactine et parfois des diurétiques en cas de forte lactation responsable de mamelles doulou- reuses et très gonflées (afin de tarir le lait). De leur côté, les proprié- taires sont sollicités pour distraire le plus possible leur chienne et la détourner de son envie de materner des jouets et/ou de boire toujours plus pour produire du lait. Enfin, à terme, a fortiori chez les chiennes qui ont tendance à multiplier les grossesses nerveuses, si aucune por- tée n’est envisagée, il est préférable de leur retirer les ovaires (ovariecto- mie). Cette solution radicale permet d’éviter toute récidive et donc de soulager la chienne à court, moyen et long terme.
l’homéopathie, ça marChe !
L’homéopathie a toute sa place dans la grossesse nerveuse, en pre- mier lieu avec des remèdes destinés à calmer la chienne comme Pulsa- tilla si elle devient trop nerveuse, collante avec son maître (alors qu’il vaut mieux donner Cyclamen si elle s’isole), ou Ignatia si elle est
tellement angoissée que son appétit s’en trouve perturbé, qu’elle geint et baille souvent. Ces traitements peuvent être associés à Thuya occi- dentalis en haute dilution (30 CH) en cas de gonflement de l’abdomen et/ou à Luteinum en haute dilu- tion (30 CH) pour faire diminuer les symptômes physiques de la pseudo-grossesse (mamelles gon- flées, etc.) et/ou Urtica urens en basse dilution (5 CH) au stade de sécrétion lactée. Enfin, pour ceux qui ne savent pas trop quel remède serait le plus approprié, il reste la solution du complexe homéopa-
thique avec Pseudogestyl® qui ap- porte, entre autres, Thuya, Ignatia, Cyclamen...
Dans une étude randomisée alle- mande (1), 38 chiennes victimes de grossesse nerveuse ont reçu, de façon aléatoire, soit Thuya D30 (8 gouttes 3 fois par jour), soit Urtica urens D6 (même posologie), soit un analgésique (groupe témoin). Le comportement de toutes les chiennes s’est normalisé sous 10 jours pour celles traitées par ho- méopathie (contre 15 à 20 jours pour 2 chiennes du groupe témoin) et les mamelles ont retrouvé leur aspect normal pour 100 % des chiennes sous homéopathie contre 37,5 % des chiennes du groupe témoin. Aucun effet secondaire n’a été déploré. Même si l’étude a porté sur un petit nombre de chiennes, sa méthodologie et ses résultats vont dans le sens de l’intérêt réel de l’ho- méopathie dans cette indication !
Nathalie Szapiro
(1) Wiener Tierarztliche Monatss- chrift, « Effectiveness of Thuja occidentalis and Urtica urens in pseudopregnant bitches », H. B. Beceriklisoy et al., 95(11):263- 268 · May 2008.
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