Page 80 - Rebelle-Santé n° 224
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 JARDIN BIO
 ACHETEZ MALIN !
Pensez à la mutualisation du broyeur entre voisins ou à une autre échelle.
Un achat commun a au moins deux avantages :
• réduire l’investissement indi- viduel et éventuellement per- mettre l’achat d’un matériel plus résistant ou plus durable
• réduire le bilan carbone lié à la fabrication. Le bilan carbone de fabrication d’un broyeur est en principe, surtout si son ori- gine géographique est proche, inférieur à celui correspondant à la fabrication de plusieurs broyeurs.
 • Broyer dans la foulée (rappel : fragments entre 3 et 5 cm). Il est important de se doter d’un broyeur assez performant, certaines es- pèces ont un bois dur, même si les rameaux sont relativement jeunes.
• Épandre sur la terre sur une épaisseur de 3 cm environ à raison de 15 à 25 litres/m2.
• Incorporer par griffage sur les 3 à 10 premiers centimètres selon le type et l’état du sol (en sol sa- bleux incorporer sur 8-10 cm, en sol argileux ou en sol compact sur 3-5 cm).
• Veiller à ce que le mélange terre- broyat soit aéré pour que l’évolu- tion se fasse correctement.
• Renouveler l’apport de BRF sur plusieurs années pour une amélio- ration durable de la structure du sol.
• Semer ou planter selon la culture. QUELQUES QUESTIONS
EN SUSPENS
Quelles espèces utiliser pour faire du BRF ?
De nombreuses hypothèses sont avancées sur les essences à utiliser et celles à éviter. Les expériences sur le terrain donnent des résultats contradictoires.
- Recommandation classique : ne pas dépasser 15-20 % de résineux.
- Certaines espèces sont réputées imputrescibles (acacias). Ne pas confondre les propriétés du bois et celles des jeunes rameaux qui, eux, ne posent pas de problème pour faire du BRF.
- Certaines espèces sont réputées produire des substances toxiques ou antigerminatives, par exemple le noyer (5). Or des expériences de BRF fait à partir de rameaux de noyer sont relatées comme positives...
- Pour faire du BRF, la meilleure re- commandation est donc de mélan- ger les espèces disponibles (chêne, frêne, saule, mimosa, tilleul, pom- mier, poirier, pêcher, noisetier, for- sythia, fusain, troène...).
Faut-il systématiquement faire un apport d’azote sur la culture qui suit l’épandage de BRF ?
L’apport de BRF consomme l’azote présent dans le sol, la culture qui est mise en place après risque donc d’en manquer.
Plusieurs solutions pour apporter de l’azote :
- l’année précédant l’épandage du BRF : culture d’une légumineuse (haricot...) ou d’un engrais vert. Cette solution est à privilégier.
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© Arpent nourricier CC BY-SA 2.0










































































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