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NUTRITHÉRAPIE
L’accompagnement personnalisé
DES TRAITEMENTS CONTRE LE CANCER
L’histoire de Luc, atteint d’un cancer de la prostate
Didier Le Bail
Le héros d’une série culte anglaise des années 1960 clamait à qui voulait bien l’entendre : « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ». Dans le domaine médical, face à un pronostic « sombre », certains patients trouvent les ressources nécessaires pour relever la tête, suivant, à leur façon, l’exemple de ce héros de fiction. Leur conviction : « Je ne suis pas une statistique, mais un être humain déterminé à se servir de sa liberté thérapeutique pour alléger sa souffrance et déjouer les pronostics des briseurs d’espoir en blouse blanche ». Luc est l’exemple parfait de ce type de patient « rebelle ». Voici le récit d’une année de son combat contre la maladie.
En avril 2018, les Rencontres de phytothérapie et cancer avait déjà métastasé quand le diagnostic de la
médecines complémentaires organisées par l’as-
sociation Savoir Sport Santé, étaient axées autour du thème « Soins de support et accompagnement des cancers ». Il en est ressorti que les mentalités semblent enfin évoluer de manière favorable.
Face à des patients qui, dans leur majorité, n’hésitent plus à recourir aux médecines complémentaires pour mieux supporter la lourdeur de leurs traitements, de plus en plus de médecins – et d’oncologues, en parti- culier – comprennent qu’il vaut mieux accompagner le mouvement, plutôt que de continuer à s’y opposer de façon stérile.
LUC EN ÉTAT DE CHOC
À l’automne 2017, j’ai été sollicité pour aider Luc (1), un homme atteint d’un cancer de la prostate très avan- cé. Luc, âgé de 65 ans, n’est autre que le compagnon de la meilleure amie de ma mère. Pas de chance, son
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maladie a été posé. Son taux de PSA (2) était littéra- lement astronomique puisqu’il atteignait 460, soit 100 fois plus que la normale pour une personne de son âge ! Pour vous donner une idée de la gravité de son état, sur une échelle de 1 à 10, il en était à 9...
Bref, on était face à un cancer de « mauvais pronos- tic », pour reprendre la terminologie médicale.
LUC PASSE À L’OFFENSIVE
Des centaines de kilomètres nous séparant l’un de l’autre, j’ai conseillé Luc à distance à partir de no- vembre 2017. Le 20 novembre, soit quelques semaines avant sa première chimio, fixée au 15 décembre, il a entamé un programme de supplémentation au long cours destiné à freiner le processus métastasique, au- tant que faire se peut. J’avais insisté pour que cela se fasse en concertation avec son oncologue qui, au vu des éléments fournis, a donné son feu vert.