Page 8 - Rebelle-Santé n° 216
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En bref Suite...
Linky : une petite reconnaissance
Alors que la barre des 20 millions de compteurs installés va bientôt être franchie, des particu- liers qui voulaient s’opposer à l’installation de ce matériel chez eux ont été déboutés de leur demande auprès du tribunal de Bordeaux. Sur les 206 personnes qui avaient déposé un référé, 193 n’ont rien obtenu, mais le juge a demandé à Enedis d’installer un filtre protecteur pour 13 d’entre elles, considérées comme électro- hypersensibles (certificats médicaux à l’appui). C’est un petit début...
Pour vous destresser, gribouillez !
Une étude publiée en 2016 a permis de mesurer les effets du dessin sur le taux de cortisol, hor- mone du stress, des adultes qui s’y adonnaient : prenez un crayon ou un pinceau et les résul- tats sont quasi immédiats. Une autre recherche, publiée en 2015, menée sur des étudiants, montrait que 30 minutes de peinture, de colo- riage de mandala ou de modelage suffisaient à faire diminuer significativement l’anxiété... Lorsqu’une personne est concentrée sur une création dont elle est à l’origine, ses connexions cérébrales semblent plus performantes, c’est ce que révèle une autre étude menée par des cher- cheurs new-yorkais.
Du safran en cas d’hyperactivité
Une petite étude menée à Téhéran auprès d’enfants et d’adolescents montre que le safran pourrait être aussi effi- cace que les médicaments habituellement prescrits en cas de TDAH (leur molécule est le méthylphénidate et la Rita- line® est le plus célèbre d'entre eux). Ces derniers, proches des amphétamines, auraient des effets secondaires neuro- logiques et psychiques graves pour le cerveau à long terme selon la revue Prescrire.
Des ornithorynques sous antidépresseur
Que ce soit dans l’eau rejetée par les particuliers ou dans celle des usines de production de médicaments, on trouve une incroyable profusion de molécules chimiques venant contaminer les cours d’eau du monde entier. Antibiotiques, antifongiques, antidouleurs, somnifères, antidépresseurs, amphétamines, on trouve de tout et en quantité telle que les espèces sauvages deviennent intoxiquées. Ainsi, des ornithorynques d’Australie peuvent ingérer quotidienne- ment la moitié de la dose maximale d'antidépresseurs re- commandée pour un adulte (humain), les antidépresseurs rendent les seiches idiotes et le Prozac fait croire aux cre- vettes qu’elles sont invincibles : elles filent droit vers des sources de lumière où elle se font croquer toutes crues ! Les médicaments de synthèse provoquent suffisamment d’effets secondaires indésirables pour qu’on les réserve aux cas où ils sont indispensables, mais s’il fallait encore une bonne raison : ils contaminent dangereusement la faune et la flore dans le monde entier.
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