Page 115 - Rebelle-Santé n° 191
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pathologies
PLEXUS BRACHIAL
L’innervation de l’épaule et du membre supérieur s’effectue par le biais du plexus brachial, un paquet de nerfs issus de la moelle épinière cervicale et plus particulièrement des 4 dernières racines nerveuses (C5, C6, C7 et C8) ainsi que du 1er nerf dorsal. Le plexus brachial est constitué de trois troncs principaux (supérieur, moyen et inférieur) et passe sous la clavicule, juste au-dessus de la première côte, puis se dirige ensuite vers le haut de l’épaule et du bras. Dans le SPT, il semble que l’atteinte concernerait plutôt les racines nerveuses C5 et C6.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Certaines pathologies peuvent être confondues à tort avec un SPT. Les examens complémentaires permettent alors d’y voir plus clair :
cNévralgie cervico-brachiale d’origine discale
cTumeur osseuse cTendinite de l’épaule cLésion du plexus brachial (extension
brutale du bras, traumatisme de
l’épaule ou du cou...) cHérédopathies tomaculaires du
plexus brachial (épaississement localisé des gaines de myéline des nerfs).
MUSCLES CONCERNÉS
c Sus-épineux c Sous-épineux cGrand dentelé c Deltoïde
c Biceps cTrapèze c Triceps.
AUTRES APPELLATIONS
cAmyotrophie névralgique cAmyotrophie névralgique sporadique cNévralgie amyotrophique de la
ceinture scapulaire cPlexopathie brachiale aiguë cNévralgie amyotrophiante de
l’épaule cSyndrome de Parsonage-Aldren-
Turner.
(on parle de nerfs « moteurs »), elle permet également au muscle de conserver sa masse. En d’autres termes, l’atteinte nerveuse qui se traduit par une paralysie du muscle innervé s’accompagne également d’une fonte de celui-ci. On parle d’amyotrophie neurogène. Le SPT n’en a pas l’apanage et plusieurs affections peuvent également s’accompagner d’une perte de la masse musculaire.
ÉVOLUTION VERS LA GUÉRISON
Dans le SPT, la radiographie de l’épaule et le bilan bio- logique sont normaux (pas de syndrome inflammatoire, sérodiagnostics négatifs, liquide céphalo-rachidien normal, biopsies musculaire et/ou nerveuse normales ou peu spé- cifiques...). Fort heureusement, le SPT évolue le plus sou- vent vers la guérison spontanée en quelques semaines ou mois. Pour autant, dès lors que les douleurs régressent, il est vivement conseillé de recourir à la kinésithérapie, douce et progressive, afin de hâter la récupération et d’éviter l’enrai- dissement de l’épaule. Pour les douleurs intenses, très dif- ficilement supportables la nuit, on recourt aux antalgiques majeurs. Chez certains, les corticoïdes améliorent la récu- pération.
Il ne faut pas négliger un SPT car certains cas s’accom- pagnent de séquelles amyotrophiques ou plus exactement, d’une récupération beaucoup plus longue, jusqu’à 3 ans parfois ! La surveillance par des électromyogrammes régu- liers est nécessaire lorsque la récupération tarde à venir.
Dr Daniel Gloaguen
Rebelle-Santé N° 191	115


































































































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