Page 7 - Rebelle-Santé n° 224 - 2e Extrait
P. 7
NUTRITHÉRAPIE
Après l’article du mois dernier consacré aux douleurs chroniques en général, en voici un second dédié, cette fois, aux douleurs chroniques neuropathiques, des douleurs aussi difficiles à supporter qu’à soulager. Comme les traitements classiques à base d’anticonvulsivants, d’antidépresseurs et d’opioïdes ont un rapport bénéfices-risques défavorable, pourquoi ne pas essayer le PEA, un antidouleur d’origine naturelle à la fois sûr et efficace qui a pour seul tort de ne pas être brevetable et donc de ne pas intéresser l’industrie pharmaceutique.
Lesaléasdel’existencesonttelsquenuld’entrenous « Je souffre de douleurs neuropathiques depuis
n’a la garantie de pouvoir échapper à jamais aux douleurs en relation avec les nerfs périphériques.
Mieux vaut donc savoir ce dont il retourne et pour cela, quoi de mieux que de donner la parole à celles et ceux qui endurent déjà ce type de douleurs au quotidien.
TÉMOIGNAGES*
« J’ai des douleurs neuropathiques buccales. C’est fort pénible, je n’ai plus de vie sociale, même plus de vie tout court tant c’est douloureux. Je prends de la prégabaline (anticonvulsivant). »
(Nicole Lafontaine)
« Suite à une arthrodèse lombaire, je souffre tou- jours de douleurs neuropathiques qu’aucun médecin n’arrive à juguler. Je suis très handicapée et fatiguée par ces douleurs continues. »
(Nicole Baes)
« Je souffre de névralgies cervico-brachiales. Ne supportant plus les effets secondaires de la préga- baline, ma neurologue m’a prescrit du clonazépam (benzodiazépine) et l’izalgi (paracétamol + poudre d’opium). Aucune amélioration, je dors 4 h par nuit, je suis désespérée. »
(Fischer)
« Suite à de nombreuses séances de radiothérapie pour traiter un cancer non opérable, je souffre, depuis deux ans, d’une douleur neuropathique qui part du poumon et qui descend jusqu’au bout de mes doigts. J’ai essayé plusieurs traitements sans succès et certains médicaments ont failli me tuer. »
(Tinel)
24 ans suite à une chute. Au début, les douleurs sié- geaient sur la face externe du pied droit mais une di- zaine d’années plus tard, elles ont gagné du terrain et se répandent sur les deux nerfs sciatiques et jusqu’en bas du dos. Impossible de rester assise sans subir d’horribles brûlures avec l’impression de prendre feu. Que faire, à part prendre les éternels antiépileptiques (gabapentine, clonazépam) aux multiples effets secon- daires ? »
(Chantal Renaud)
« Je souffre de névralgie pudendale depuis 22 ans. Mon ancien médecin, qui est parti en retraite, m’avait mis sous morphine à libération prolongée. Cela a très bien marché pendant 10 ans, mais maintenant on me dit que je fais de l’hyperalgésie (hypersensibilité à la douleur). Les médecins m’ont donné de la gabapen- tine à haute dose et j’ai aussi fait de la neurostimula- tion médullaire, le tout sans résultat. C’est l’enfer sur Terre. »
(Marie Zikmund)
*Source : faire-face.fr
Ces cas sont loin d’être isolés si l’on s’en réfère à la dernière étude épidémiologique française consacrée à la douleur chronique, selon laquelle les douleurs chroniques neuropathiques affecteraient de 5,55 % à 7,30 % des adultes - soit aux alentours de 4 millions de personnes !
L’essentiel à retenir concernant ce type de douleurs est qu’il s’agit de douleurs causées par des lésions ou la compression de nerfs périphériques.
Associées à des sensations de brûlures ou de décharges électriques, elles peuvent avoir diverses origines :
Rebelle-Santé N° 224 29