Page 6 - Rebelle-Santé n° 200
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En bref
Tatouages : prudence !
Le tatouage a le vent en poupe. Fini le temps où les des- sins gravés sur la peau marquaient votre appartenance à une catégorie marginale... Ces dix dernières années, la mode a gagné tous les âges et toutes les classes sociales, et les femmes plus encore que les hommes. En France, 14 % des adultes sont tatoués. Or, une toute récente étude réalisée par des chercheurs allemands montrent que les pigments utili- sés pouvaient migrer jusqu’aux ganglions lymphatiques (qui font partie de notre système immunitaire). Lors de leur étude, les chercheurs ont ainsi retrouvé des composés toxiques comme l’aluminium, le chrome, le fer, le nickel et le cuivre, des traces de titane... dans les ganglions et la peau. Plus les pigments sont petits, plus ils « se promènent ». On ne connaît pas encore les effets à long terme sur la santé de ces substances dans la peau et les ganglions, mais ça mérite un peu de prudence. Demandez au tatoueur la composition des pigments qu’il utilise... Normalement, ils doivent répondre à un arrêté ministériel de 2013 qui fixe « la liste des substances qui ne peuvent pas entrer dans la composition des produits de tatouage ». Mais il est toujours intéressant de savoir ce qu’ils contiennent réellement.
L’océan qui monte, qui monte...
Des mesures effectuées l’année dernière en France ont mon- tré que l’océan Atlantique était plus haut (15 cm) que la Mé- diterranée. Depuis la fin du XIXe siècle, la mer a monté de 16 cm à Marseille contre 31 cm sur les côtes de l’Atlantique. Cette montée des eaux est liée au réchauffement climatique et à la fonte des calottes glaciaires qu’il provoque.
par Sophie Lacoste
Cocktail de perturbateurs endocriniens : des effets multipliés
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Rebelle-Santé N° 200
L’Inserm (Institut national de la santé et de la re- cherche médicale) a mis au point une méthode de calcul pour évaluer « l’effet cocktail » des perturbateurs endocriniens. Les chercheurs ont ainsi démontré que, lorsqu’on est exposé à plu- sieurs molécules en même temps, leurs effets sont plus importants comparé à ceux qu’en- traîne l’exposition à ces mêmes molécules l’une après l’autre. En résumé, leur toxicité ne s’additionne pas mais aurait plutôt tendance à se multiplier. Mélangées, les molécules peuvent avoir des effets 10 à 1000 fois supérieurs que si elles sont seules. « Il apparaît désormais clair, que continuer à focaliser les recherches sur ces produits chimiques "individuels" est de nature à sous-estimer le risque lié à leurs expositions simultanées, particulièrement chez les femmes enceintes », explique l’Inserm.
Pesticides : des effets qui perdurent
Quand, enfin, un pesticide aux effets toxiques est interdit, on se réjouit. Pourtant, c’est sou- vent des décennies plus tard que les dégâts finissent par s’estomper. Le DDT en est un bon exemple. Largement utilisé depuis la seconde guerre mondiale, il a finalement été interdit dans les années 1970. Pourtant, on en trouve encore un peu partout dans l’environnement, y compris chez les animaux et les humains.
Le lindane, utilisé longtemps pour en finir avec la gale et les poux, mais aussi comme insecti- cide dans l’agriculture, est interdit depuis 1998 en France. Lui aussi est toujours présent dans l’environnement.
C’est le cas de nombreux pesticides classés comme cancérigènes. Ils finissent par être in- terdits, mais leurs effets perdurent...


































































































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