Page 14 - Le Petit Journal de Rebelle-Santé n° 220
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LE PETIT JOURNAL DE Rebelle-Santé RADIESTNHAÉSTIUERE
La séparation huile essentielle/hydrolat se fera dans l’essencier par différence de densité.
Denis s’assure qu’il y a suffisamment d’eau au fond de la chaudière pour la distillation. Puis il tasse la lavande au-dessus de la grille et allume le réchaud placé sous le
réservoir. Ensuite, il met en place le chapiteau par lequel les vapeurs vont s’élever. Enfin, il raccorde le col de cygne au serpentin dans lequel vont se condenser les vapeurs.
À la sortie du refroidisseur, les vapeurs distillées arrive- ront dans l’essencier et se sépareront avec en haut l’huile essentielle et en bas l’hydrolat.
Au bout d’un petit moment, ça commence à arriver, l’essencier se remplit peu à peu et quand le liquide atteint la petite marque noire, Denis ouvre la vanne pour éva- cuer l’hydrolat au fur et à mesure dans le seau en inox. Marianne, une amie, viendra chercher les bidons d’hydrolat. Elle s’en sert pour tout, pour rajouter à sa les- sive, pour laver les sols, le chien, etc.
À la fin de la première distillation, on voit bien la différence entre hydrolat et huile essentielle ; moi, j’ai l’impression qu’il y en a peu, mais Denis me dit que « comme c’est au niveau le plus large de l’essencier, il y en a pas mal. Elle est bonne, cette lavande ! »
Après avoir ôté le chapiteau, il faut ressortir la passe de lavande qui a donné toute cette bonne huile. Denis râle un peu : « Ils protègent bien de la chaleur ces gants, mais ils sont trop grands, j’ai l’impression d’avoir des pattes d’ours... ».
N’empêche, heureusement qu’il les porte, ses gants, parce que l’alambic est bien chaud maintenant, vous imaginez ? Il doit dévisser les tuyaux, accrocher la grille qui porte la lavande à une petite poulie qui va lui permettre de la sor- tir de la cucurbite, comme un gros, gros bouchon.
Ce qui reste de la lavande, il le rajoute à son compost. Mais il me dit qu’on pourrait aussi l’utiliser, une fois sec et haché, pour en faire des enduits en le mélangeant à la chaux, ou encore s’en servir comme matériau isolant. Ça me fait un peu rêver, j’imagine si ma maison était isolée à la lavande... la bonne odeur, hmm !
Cet après-midi là, nous avons fait trois passes et, à la fin, la couche d’huile essentielle dans l’essencier est beaucoup plus importante. Denis est content, on a bien travaillé, et il reste encore 3 gros sacs de jute pleins. « Tu verras, me dit-il, au bout, on va récupérer plus d’un litre d’huile essen- tielle, sûr et certain. »
Moi, j’ai passé une belle journée, je suis partante pour recommencer l’année prochaine, ou même avant. Denis distille aussi du romarin, du laurier...
Lui, il finira de distiller cette récolte demain ou après- demain parce que, quand même, ça prend un peu de temps tout ça. Et là, nous avons rendez-vous chez Brigitte pour le cinéma. Brigitte, c’est une amie qui organise des « soirées cinéma » dans son ancienne boulangerie, je vous raconterai peut-être ça une autre fois...
Nathalie Bonis
PS : j’ai revu Denis depuis, il a récupéré 1,4 litre d’huile essentielle de lavande Aspic avec une récolte d’environ 100 kilos... de quoi soigner quelques bobos d’ici l’an pro- chain...
Petit Journal Rebelle-Santé N° 220 page 102


































































































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