Page 37 - Rebelle-Santé n° 199
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HoméopatHie
Pourtant, je suis en même temps agréable et non violent, pas mes- quin et je préfère de loin les rap- ports élégants et plein d’esprit plu- tôt que les rapports de force. Mais voilà, j’ai peu d’amis, et un im- mense besoin d’être rassuré, aimé. Problème : je ne peux interagir avec les autres que de manière ri- gide, sans profondeur, car je doute autant d’eux que de moi, au fond. Ils se détournent peu à peu de moi – je fais tout pour –, alors que j’ai une peur bleue de l’abandon, et ne peux ni ne veux rester seul, même un petit peu !
Ma santé
uJe suis mince, car je mange peu et ne me laisse pas aller à l’oisiveté, je suis même plutôt assez agité.
uJe ne fume ni ne bois, et ne tolère pas de mes proches qu’ils le fassent. Il faut sa- voir ce que l’on veut
dans la vie et s’en donner les moyens : si tu manges comme un ogre, que tu bois comme un trou, ne viens pas te plaindre après si tu tombes malade.
uCependant, la crainte du monde se cristallise dans mon corps sous la forme d’allergies, notamment cutanée (eczéma) et respi- ratoire (asthme), de psoriasis, d’ulcère et tout ce qui « ronge ». Je suis dépressif et j’ai des troubles digestifs « tout le temps » – douleurs, diarrhées, nausées... –, j’y suis habitué. J’ai peur des microbes, des ma- ladies, des virus, de ce que les gens peuvent « me repasser », donc je préfère n’avoir à faire qu’à des gens « comme moi », propres sur eux, c’est déjà une garantie.
uJ’apprécie une chaleur et une fraîcheur modérées, mais j’ai hor- reur du vent qui me fatigue et me donne mal à la tête. Je suis frileux, mais j’ai en même temps besoin d’air frais, donc je suis du genre à mettre le chauffage ou à me sur- couvrir tout en laissant la fenêtre à l’espagnolette.
uJe suis « délicat » dans le bon sens du terme, c’est-à-dire pas une brute épaisse. Bon, d’accord, du coup j’ai peu de réserve et je me
fatigue assez vite, et mon visage ne respire pas la joie de vivre. Mais de toute façon, mes petits maux comme mes névralgies ou mes dermatoses me suivront dans ma tombe, alors à quoi bon. La nuit, j’y pense, mon angoisse s’accen- tue, mes difficultés respiratoires aussi, du coup je me lève, je fais quelques pas, je m’agite. Jamais serein, jamais apaisé. La vie est si décevante et angoissante...
Anne Dufour
Fasko présente : Arsène Hicumalbum !!!
Élégant
Mince
Méticuleux
Économe
Ordonné
Hypocondriaque
Rigide
Un peu radin
Indépendant
Rebelle-Santé N° 199 37
Illustrations © Fasko