Page 6 - Rebelle-Santé n° 199
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En bref	par Sophie Lacoste
Lévothyrox : des excipients qui font tout changer ?
Dans un médicament, on peut considérer qu’il y a deux grandes sortes « d’ingrédients » : - Le ou les principes actifs, auxquels on attribue les effets recherchés sur les symptômes ou la maladie traités.
- Les excipients : ajoutés aux principes actifs, ils sont généralement censés ne pas modifier les effets des principes actifs et servent juste à « diluer » ou à « remplir la gélule », et dans ce cas, ils jouent un rôle tout à fait « neutre ». Mais ils peuvent aussi servir de support aux molécules actives. Quelquefois aussi, ce sont des « vecteurs » des principes actifs : des subs- tances qui « conduisent » les principes actifs ou améliorent leur biodispo- nibilité.
Dans le cas du Lévothyrox, jusqu’à ce printemps, l’excipient majeur était du lactose. Mais la formule a été modifiée fin mars et, aujourd’hui, le lactose a été remplacé par le mannitol... Les intolérants au lactose se ré- jouissent sans doute, mais de nombreux patients, qui prenaient leur comprimé de Lévothyrox chaque jour depuis des années sans problème, souffrent maintenant d’effets secondaires très indésirables (et ont mis un moment avant de trouver pourquoi puisqu’ils n’ont pas été avertis du changement de formule de leur comprimé quotidien...).
Le mannitol est un polyol (sucre-alcool) à la fois diurétique et laxatif et non un simple « agent de texture »... Ceci explique peut-être cela. Une pétition réclamant le retour à l’ancienne formule, mise en ligne par des patients qui subissaient de nom- breux effets secondaires avec la nouvelle formule, a recueilli très vite des dizaines de milliers de signatures. L’Agence Nationale de Sécurité du médicament (ANSM) a activé un numéro vert afin « d’informer au mieux les patients » et de répondre à leurs questions.
Si vous pensez que la nouvelle formule du Lévothyrox provoque chez vous des effets secondaires indésirables, appelez le numéro suivant : 0 800 97 16 53 – accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures. L’appel au numéro vert ne permet pas de signaler officiellement des effets secondaires liés à un médicament et il reste nécessaire de se rendre sur le site Internet dédié aux signalements d’effets secondaires, mis en place en mars 2017 par le ministère de la Santé : signalement-sante.gouv.fr.
On le sait : dormir suffisamment est un facteur de bonne santé. Mais attention à ne pas dépasser la dose ! Des chercheurs de l’uni- versité d’Oxford ont étudié les facteurs de cauchemars. Sans sur- prise, les soucis, les ruminations au moment de se coucher sont source de mauvais rêves, mais ce n’est pas tout : dormir trop long- temps (plus de 9 heures par nuit) favoriserait aussi la fréquence des cauchemars. Si c’est votre cas et que les cauchemars vous hantent, mettez un réveil et raccourcissez un peu vos nuits pour tester.
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Trop dormir = cauchemars


































































































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