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Études, chiffres et faits
par Sophie Lacoste
DIOXYDE DE TITANE : NANOPARTICULES DANGEREUSES ?
Utilisées pour rendre le blanc plus blanc ou les bonbons plus brillants (donc rien de très indispensable), les nanoparticules de dioxyde de titane ont de possibles effets toxiques connus depuis plus de 10 ans... Une nouvelle étude montre comment il s’insinue dans les cellules pour y commettre des dommages, avec des incidences sur le système immuni- taire et la survenue de certains cancers... Évi- demment, ce sont encore de pauvres rats que l’on sacrifie pour mesurer les effets du pro- duit, et nous ne sommes pas des rats... Malgré tout, les résultats obtenus mériteraient bien que soit un minimum appliqué le principe de précaution ! Pourtant, et même si le dioxyde de titane est classé cancérigène possible de- puis 2006 par le centre international contre le cancer, il y en a partout : dans les peintures, les crèmes solaires, les médicaments et dans les sucreries, biscuits, encas sucrés chocola- tés... Il est noté E171 sur l’emballage. Peut- être serait-il temps de l’interdire, non ?
Meubles en bois :
attention pollution !
Quand on achète des meubles en bois, on est loin de penser qu’ils vont nous faire respirer un air pollué... Eh bien, c’est possible, pourtant ! Car le mobilier est souvent fabriqué avec des panneaux de bois contenant du formaldéhyde (une subs- tance employée dans les résines de l’aggloméré, du contreplaqué...). Or, le formaldéhyde est relargué dans l’atmosphère et c’est une substance à la fois irritante et cancérigène... Le ministère de l’écolo- gie prévoit de mettre en garde les utilisateurs quand le mobilier est destiné à être placé à l’intérieur. Il faudra attendre 2020, car, pour le moment, il s’agit d’un projet (à suivre, donc...) : les produits d’amé- nagement neufs, destinés, exclusivement ou non, à un usage intérieur, ne pourront être mis à dispo- sition sur le marché que s’ils sont accompagnés d’une étiquette informant sur le niveau d’émission de formaldéhyde dans l’air ambiant, sur une échelle allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).
Danser pour garder un cerveau jeune
Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a récemment mis en avant de nouvelles vertus de la danse. En effet, les travaux effectués par des chercheurs de l’Albert Einstein College of medicine, à New York City, ont montré que la pra- tique de la danse améliorait l’acuité mentale chez les personnes âgées. Elle serait même l’activité la plus efficace pour éloigner les risques de démence (comme la maladie d’Alzheimer), plus encore que la lecture ou la pratique quotidienne de mots croi- sés. La danse améliore la plasticité neuronale, rien que ça, c’est-à-dire qu’elle aide nos neurones à rester vaillants et efficaces, en lien les uns avec les autres.
Craindre de tomber malade fait du mal au cœur !
Des scientifiques norvégiens, de la division psy- chiatrique de l’hôpital universitaire Sandviken à Bergen, ont mené une étude pendant 12 ans pour analyser les effets de l’hypocondrie (peur déme- surée de tomber malade, au point de porter une attention obsessionnelle à la moindre réaction de son organisme et à l’interpréter comme le signe d’une maladie grave). Ils ont ainsi observé plus de 7000 personnes adultes et les ont soumises à des contrôles médicaux. Les résultats de cette étude, récemment publiés dans The Guardian, indiquent que l’anxiété et le stress permanents auxquels sont soumis les hypocondriaques font grimper de 70 % le risque de maladie cardiaque.
Vitamine C anticancer
Des chercheurs de l’université de l’Iowa ont testé les fortes doses de vitamine C en intraveineuses chez des malades atteints de cancer du pancréas ou de cancer du poumon, en association avec les traite- ments habituels (chimio et radiothérapie). Et la vita- mine C est en effet un atout dans le traitement. En se décomposant, elle fabrique du peroxyde d’oxy- gène, un dérivé de l’oxygène qui endommage les cellules. Les cellules saines utilisent une enzyme, la catalase, pour éliminer le peroxyde, tandis que les cellules tumorales ont un faible taux de catalase et n’arrivent pas à s’en défendre.
Rebelle-Santé N° 193 7