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LA CHRONIQUE
de Pınar Selek
Chloé,
aventurière
en quête
d’une vie
saine
« Je n’ai qu’une santé, trop précieuse pour être sacrifiée ! »
J’ai rencontré Chloé au Pays basque, dans un festival de mu- sique et de poésie. Lumineuse
et douce, elle participait béné- volement à l’organisation de ce festival, elle jouait de la musique, dansait... Et quand je l’ai entendue parler, à sa voix, j’ai de suite res- senti sa générosité et son ouverture aux autres, son énergie. Je l’ai ima- ginée «soignante». Je ne me suis pas trompée. Et après avoir fait sa connaissance, j’ai décidé de vous la présenter.
COMPROMIS DIFFICILE
Toute petite déjà, Chloé était curieuse et sensible à ce qui peut «faire du bien» . Elle s’est naturel- lement intéressée à la phytothéra- pie, à la nutrition, à l’autoguérison avec les points d’acupuncture, les massages, la respiration, le mou- vement... Quand il s’est agi pour elle de trouver un métier, elle a passé un contrat avec elle-même : « Je prépare le concours pour être
enseignante en primaire, pour transmettre ce que je connais, mais je décide aussi de me former à des disciplines qui nourrissent mon âme, en particulier apprendre les secrets des plantes médicinales (une formation sur 3 ans).» Pour mener ces objectifs de front, elle a dû travailler d’arrache-pied, mais heureusement, la musique et la danse l’ont accompagnée et lui ont permis de mener à bien ses projets et d’en sortir entière!
DANS LE BATEAU QUI PREND L’EAU
Une fois professeure des écoles, elle a essayé de faire de son mieux en consacrant de longues journées
à son travail. Avec les enfants et certains de ses collègues passion- nés, elle se souvient d’être arri- vée de temps en temps à explorer «l’art des relations humaines, de la communication, de l‘expres- sion, l’amour de l’apprentissage». Mais ce fut de plus en plus diffi- cile: «J’avais souvent l’impression d’être dans une barque qui prenait l’eau et je passais mon temps et mon énergie à écoper dans cette embarcation qu’est l’Éducation Nationale. » Elle suivait, avec indi- gnation, le rétrécissement des es- paces destinés aux enfants, réduits jusqu’à l’arrachage, sous ses yeux, du dernier arbre de la cour d’école pour poser un nouveau «préfabri- qué» : «Les enfants se retrouvent
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