Page 8 - Hors-Série n° 22 - Extrait
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Au XVIIIe siècle, le Dr Sa- muel Hahnemann inventait l’homéopathie suite à une
observation : si
de quinquina très diluée, on pou- vait guérir le paludisme... alors que si l’on absorbait du quinquina sans être malade, celui-ci déclenchait une forte fièvre. Les deux principes de l’homéopathie étaient nés : celui de similitude (soigner le mal par le mal) et celui d’infinitésimalité (une subs- tance qui peut déclencher des symp- tômes traite ces mêmes symptômes si elle est fortement diluée).
Tous les remèdes homéopathiques fonctionnent sur ce même double principe. Par exemple «Tabacum» (issu du tabac) peut aider à arrêter de fumer ou à mieux supporter les odeurs de cigarette, selon la dilution choisie.
Tout le monde peut utiliser l’homéo- pathie, même les bébés. Dans bien des cas, elle parvient seule à bout du pro- blème, surtout s’il s’agit d’une allergie (démangeaisons, eczéma, urticaire, nez qui coule...) ou d’un problème lié à un petit trouble nerveux (insomnie, stress, « mal au ventre »...).
Granules et globules
L’homéopathie se présente principa- lement sous forme de granules (dans les « grands tubes ») ou de globules (dans les « mini tubes »).
l’on prenait
l’écorce
Dans un cas comme dans l’autre, ce sont de petites billes de sucre im- prégnées de solution médicamen- teuse. On utilise les granules pour des prises répétées. Les doses de globules, de petits tubes remplis de « mini granules », sont en revanche requises dès qu’il y a une réponse « coup de poing » à apporter, un SOS. Par exemple, on prend une dose d’Arnica juste après un accident (voi- ture, sport), un marathon, un évène- ment physique exceptionnel. Mais on prendra 3 granules d’Arnica 3 fois
par jour pour apaiser des courba- tures « classiques » après un déména- gement ou un entraînement sportif.
Dilution + dynamisation
CH signifie « centésimale hahneman- nienne ». C’est le niveau de dilution du médicament. Sans dilution (et dy- namisation), il n’y a pas d’homéopa- thie, c’est cette étape qui transforme un remède traditionnel en remède homéopathique. On prend 1 goutte du « remède de base », une teinture- mère de plante par exemple, et on la dilue dans 99 gouttes de solvant (eau + alcool). On obtient 1 CH. On prend une goutte de cette préparation et on la dilue dans 99 autres gouttes de sol- vant pour obtenir 2CH. Et ainsi de
suite. Entre chaque dilution, on agite fortement le remède une centaine de fois : c’est la dynamisation, qui modi- fie la structure moléculaire du médi- cament pour le rendre pleinement efficace. Un peu comme, en cuisine, vous fouettez des blancs d’œufs pour obtenir des blancs en neige.
Combien de CH ?
L’idée à retenir, c’est que plus la zone à traiter est petite (une piqûre d’in- secte) ou plus le « coupable » est iden- tifié et restreint (un coin de table sur lequel nous nous sommes cognés), plus le CH doit être petit (5 CH).
Si le corps est concerné d’une manière plus générale (allergie respiratoire, mal de dos), on monte vers les 7 ou 9 CH.
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