Page 125 - Rebelle-Santé n° 192

ANIMAUX
Nos iNfos eN plus
• À quand un secrétaire d’État dédié au bien-être animal ?
En cette période électorale, les politiques feraient bien d’y songer sérieusement car, selon la dernière étude réalisée par l’Institut Opinéa pour le groupe Ceva Santé Animale, 90 % des Français se disent concernés par cette thématique.
• Les femmes se sentent davantage en sécurité quand elles promènent leur chien !
Avec les faits divers qui passent en boucle, donnant l’impression que l’on risque sa vie à tous les coins de rue, on peut toujours s’octroyer un « garde du corps » qui a du chien ! Selon une étude internationale (publiée dans BMC Public Health), près de 60 % des personnes promenant leur compagnon à 4 pattes (principalement des femmes) déclarent se sentir davantage en sécurité lorsqu’elles sortent avec leur chien et cela n’a rien à voir avec la taille de la bête !
• Trop peu de chats identifiés
Alors que c’est la loi, seulement 46 % des chats sont identifiés. Un propriétaire sur trois ne considère même pas que c’est indispensable, selon une étude TNS/ Sofres menée pour l’I-CAD qui gère le fichier des chiens, chats et furets iden- tifiés.
Rebelle-Santé N° 192 125
vente libre le mieux toléré. C’est bien sûr le cas de l’homéopa- thie et cela tombe bien, car dans cette discipline, les différences entre traitement humain et vétéri- naire sont vraiment minimes : par exemple, les remèdes utilisés sont souvent les mêmes, mais chez nos animaux, ils se donnent surtout en 9 CH, à raison de 3 granules deux fois par jour, jusqu’à amélioration.
u La règle des 48 heures :
L’automédication, ce n’est pas fait pour soigner une urgence ou un problème chronique, mais pour soulager un trouble bénin. Et même dans ce contexte, il faut savoir pas- ser la main à son vétérinaire si vous ne remarquez aucune amélioration dans les 24 heures, ou encore si d’autres symptômes apparaissent ou si, au-delà de 48 heures, les troubles reprennent lorsque vous arrêtez le médicament.
QuaTre prÉcauTions à suivre à la leTTre
u Pour soigner quel animal ?
Uniquement des animaux habi- tuellement en bonne santé et sans fragilité particulière. Le chaton ou le chiot, la chatte ou la chienne ges- tante ou allaitante, l’animal âgé et/ ou atteint d’une maladie chronique ne relèvent donc pas de l’automé- dication.
u Pour soigner quoi ?
Uniquement des troubles mineurs et ponctuels, comme une petite plaie ou un choc, une diarrhée de faible intensité, un trouble émo- tionnel, etc. En cas de signes de gravité – fièvre supérieure à 39°, prostration ou agitation inhabi- tuelle, efforts répétés mais vains pour vomir avec forte salivation, vomissements interminables, diar- rhées hémorragiques, présence de sang dans les urines, difficultés pour respirer, troubles de l’équi- libre, perte de connaissance, etc. – ce n’est pas de l’automédication mais un avis vétérinaire d’urgence qu’il lui faut.
u Avec quelles limites ?
Même s’il vous reste des médica- ments à usage vétérinaire d’une précédente prescription, même si les symptômes se ressemblent, ils n’ont pas vocation à être pris dans le cadre d’une automédication.
u Où acheter ?
Les traitements vétérinaires n’étant pas épargnés par la contrefaçon, il est plus sûr de vous adresser au pharmacien (ou de commander sur le site d’une officine fran- çaise). Comme les prix de ces trai- tements sont libres, faites jouer la concurrence.
Trois inconTournables
u Troubles de l’émotion :
Un médicament homéopathique ou à base de plantes revient bien moins cher qu’un médicament clas- sique – de l’ordre de 4 € par mois de traitement pour un chien de 20 kilos – et donne de bons résul- tats, en particulier dans les troubles du comportement. S’il n’y en avait que deux à avoir toujours chez soi, ce serait Ignatia (tout problème en rapport avec une hyperémotivité) et Passiflora (légèrement sédatif). Chez un chat stressé, des phéro- mones apaisantes font aussi l’af- faire : vous pouvez recueillir celles
de votre ami en frottant ses bajoues avec une compresse à scotcher sur les meubles qu’il griffe.
u Petits soucis médicaux :
Aconit devant une fièvre qui grimpe très vite, Arnica et Phosphorus après une opération pour l’aider à se remettre, Apis pour les piqûres d’insectes, Cantharis pour soula- ger une inflammation de l’appareil urinaire, Drosera en cas de toux quinteuse, Nux vomica en cas de vomissements, des comprimés de Lactéol ou d’Ultra Levure en cas de diarrhée passagère, Rhus tox pour les chiens qui ont des petites dou- leurs articulaires, Thuya occidenta- lis en cas de verrues, de l’huile de paraffine pour aider un chat à faire passer une boule de poils, etc.
u Petits bobos :
Arnica en cas de choc, de l’eau oxygénée à 10 % pour les petits sai- gnements, de la Bétadine cutanée pour désinfecter une plaie, Staphy- sagria pour favoriser la cicatrisation d’une plaie ou une pommade type Homéoplasmine, de la Biafine (en cas de brûlure), une solution vété- rinaire désinfectante pour nettoyer ses oreilles, du sérum physiolo- gique pour nettoyer ses yeux, etc.
Nathalie Szapiro