Page 6 - Rebelle-Santé n° 192
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Études, chiffres et faits
Bernard Christophe nous a quittés
Il était l’inventeur du Tic Tox, un mélange d’huiles essentielles des- tiné à soigner la maladie de Lyme.
Depuis des années, ce pharma- cien ingénieux se battait pour une meilleure reconnaissance de cette maladie qui gagne du terrain et qui reste sous-diagnostiquée en France. Début 2012, les autorités françaises lui ont interdit de commercialiser le Tic-tox, l’obligeant à cesser son activité et l’accusant d’exercice illégal de la pharmacie, un procès dont le verdict devait tomber le 14 décembre dernier, 4 jours après son décès (une première condam- nation à 9 mois de prison avec sur- sis avait été prononcée en 2014, qu’il a contestée en faisant appel). Viviane Schaller, dont le laboratoire d’analyses s’était spécialisé dans la détection de la maladie de Lyme, mise en cause en même temps que Bernard Christophe, a été condam- née en appel. Cela a été annoncé dès le 14 décembre par les Der- nières Nouvelles d’Alsace :
« Comme en première instance en novembre 2014, Viviane Schaller, 68 ans, a été condamnée à neuf mois de prison avec sursis pour "escroquerie" au préjudice de l’assurance-maladie. Elle devra aus- si rembourser à la Sécurité sociale les sommes indûment rembour- sées, soit 280 000 euros. "C’est une décision extrêmement décevante. Ma cliente en ressent une grande amertume", a dit à l’AFP l’avocat de Mme Schaller, Me Julien Fouray. "Nous allons nous pourvoir en cas- sation", a-t-il ajouté.
La justice reproche à l’ancienne professionnelle de santé d’avoir, dans son laboratoire d’analyses biologiques alors basé à Strasbourg, appliqué pendant des années un protocole de dépistage non homo- logué de cette affection potentielle- ment invalidante, transmise par les tiques.
Selon elle, les protocoles officiels sont inadaptés et ne permettent de
détecter qu’une très faible propor- tion des cas de Lyme. »
Quant aux formules aux huiles essentielles pour lutter contre la maladie de Lyme, à défaut de Tic Tox, voici les conseils de Didier le Bail, publiés dans Rebelle-Santé n° 187) :
=> La tique est enlevée très rapi- dement (moins de 8 h après la morsure) : applications cutanées d’huile essentielle de lavande as- pic.
=> La tique est enlevée plus tar- divement (8 h ou plus après la morsure) : applications cutanées d’huile essentielle de lavande aspic + prise par voie orale d’un com- plexe d’huiles essentielles anti- infectieuses et immunostimulantes composé pour moitié d’origan compact et de cannelle de Ceylan. Les tiques peuvent non seulement transmettre des borrélies, mais éga- lement d’autres agents pathogènes (bactéries, virus, parasites), respon- sables de diverses « co-infections » (babébiose, ehrlichiose, rickett- siose, encéphalite à tiques...). D’où l’intérêt de recourir à un complexe aromatique anti-infectieux à large spectre d’action.
=> Traitement aromatique par voie orale : pendant combien de temps et à quelle dose ? L’incubation de la maladie durant de 2 à 10 jours, il faut frapper fort durant ce laps de temps et prendre en conséquence la synergie aro- matique à raison de 200 mg 3 fois par jour au début des repas pen- dant 10 jours, puis passer à 200 mg 2 fois par jour 5 jours sur 7 pendant au moins 4 semaines, du moins si aucun des symptômes classiques de la phase aiguë de la maladie ne s’est manifesté entre-temps, à savoir un syndrome grippal appa- raissant en dehors de la période épidémique habituelle et une au- réole rouge s’étendant progressive- ment à partir du point de morsure (érythème migrant). Pour soutenir
le travail hépatique durant le traite- ment aromatique, recourir réguliè- rement à l’essence de citron zeste (après un repas, placer une goutte sous la langue ou la verser sur une petite boulette de mie de pain).
=> Par ailleurs, dès que la tique a été enlevée, s’empresser de com- mander de la cardère sous forme d’alcoolature. La cardère a été po- pularisée ces dernières années par Wolf-Dieter Storl, un ethnobota- niste ayant lui-même été victime de la maladie de Lyme. Cette plante aiderait notamment à drainer les toxines sécrétées par les borrélies. Dans un cadre préventif, prendre l’alcoolature de cardère à raison de 20 gouttes 3 fois par jour en accompagnement de la cure aro- matique.
=> Consulter rapidement un méde- cin en cas d’apparition des symp- tômes décrits auparavant. Pour les médecins, l’érythème migrant est le signe cardinal d’une infection aux borrélies à son stade primaire aigu. Pour traiter la borréliose, ils prescrivent le plus souvent une an- tibiothérapie à base de doxycycline qui se révèle efficace dans 80 % des cas, pour peu qu’on prenne le médicament pendant 3 semaines à raison de 100 mg 2 fois par jour.
La mise en œuvre d’une antibio- thérapie n’interdit aucunement de poursuivre le traitement aroma- tique, bien au contraire ! Les huiles essentielles composant le com- plexe anti-infectieux contribuent à optimiser les effets thérapeutiques du traitement antibiotique, tout en prévenant certains de ses effets indésirables comme le dévelop- pement de mycoses. Elles aident aussi à lutter contre d’autres agents infectieux possiblement transmis par les tiques, de même que contre les virus latents susceptibles de se réveiller suite à l’infection aux borrélies. Toujours accompagner la prise d’antibiotiques par celle de probiotiques afin de soutenir le microbiote.
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