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un médecin de campagne, du côté de Sprimont, dont le couple venait de se séparer. Impossible pour lui de dire «téléphonez à ma secrétaire»! Ses patients croyaient qu’il avait quitté sa femme pour un homme ! Et à l’époque, ça faisait encore mauvais genre... Autre problème : nous avons eu, parmi nos clients, de plus en plus de gynécologues et de chirurgiens plasticiens. Pour les femmes, c’était très embarrassant d’expliquer leurs petits problèmes avec une voix masculine au bout du fil. »
Ce qui était aussi impératif et l’est toujours, c’est que les clients ou les pa- tients des affiliés ne doivent pas savoir qu’ils entrent en contact avec un call center. Il faut donc que ce soit des
voix à peu près semblables qui répondent aux appels.
La nécessaire présence féminine s’est donc vite transfor- mée en une omniprésence naturelle.
Des femmes polyvalentes
« Quand l’entreprise a commencé à se diversifier, je me suis demandé s'il fallait poursuivre cette politique, précise l’administratrice déléguée, et la réponse a été affirmative parce que mon cheval de bataille est la polyvalence. Nos deux sociétés couvrent cinq secteurs : le télé secrétariat avec six cents clients, la prise d’appels pour la Région wallonne (SPW) et pour Vinçotte, le télémarketing, orienté exclusivement vers les entreprises, et la gestion d’appels pour Lampiris. Il faut que nos secrétaires soient capables de prendre en charge au moins deux de
ces services. Donc, n’avoir que des voix féminines s’est imposé tout naturellement. Ce qui contrebalance d’autres secteurs où les hommes sont très largement majoritaires. D’ailleurs très peu d’hommes postulent pour un emploi chez Captel ou Captis. »
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