Page 42 - Captel_Livre40ANS
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Cinq bébés la même année !
Voilà qui va un peu à contre-courant de certaines idées reçues, selon lesquelles les chefs d’entreprise hésiteraient à engager trop de femmes parce qu’elles sont plus souvent absentes que les hommes, par exemple lors de congés de maternité ou lorsque les enfants sont ma- lades. Et des bébés, il y en a eu chez Captel ! « Le premier bébé vient d’avoir 18 ans. Je me souviens d’une année où sur sept secrétaires, cinq ont été enceintes ! Je me dis que j’ai donc vécu le pire. Cinq sur sept, vous vous rendez-compte : il faudrait que quatre-vingts filles soient enceintes en même temps pour revivre la même situation... Entre filles, on est bien ! En été, par exemple, quand il fait chaud, pas besoin de faire attention aux tenues un peu légères... Dans ce milieu féminin, la plupart des filles se sentent plus à l’aise, je crois. »
Même les problèmes du travail à temps partiel et du travail de nuit ont été résolus. « Contrai- rement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a qu’une dizaine de temps partiels sur les cent vingt- cinq emplois. Et pour le travail de nuit, je peux compter sur trois secrétaires qui préfèrent ce genre d’horaire. Elles travaillent cinq nuits puis elles bénéficient de dix jours de congé. »
Le résultat est là, évident : depuis la reprise par Anne Dimmers, en 1994, le « turn over » est pratiquement inexistant chez Captel. D’ailleurs, sur les six collaboratrices de l’époque des moments difficiles, trois – Christine, Sylvie et Geneviève - ont atteint vingt ans de carrière dans une société que la « patronne » s’efforce de diriger de manière maternelle.
Que deviendraient mes filles si je délocalisais ?
« Je suis très attachée à mes secrétaires et c’est en grande partie pour cela que j’ai toujours refusé d’envisager toute délocalisation. Que deviendraient-elles si Captel et Captis allaient un jour s’implanter au Maroc ou ailleurs ? » L’affection n’empêche pas l’exigence de qualité dans le travail. Le sérieux du recrutement et la formation continue sont des étapes essentielles du développement de l’entreprise. «Le premier test, éliminatoire, est un test de voix. Ce que je recherche, ce sont des voix style « hôtesse de l’air », sans accent parce que nos clients sont dispersés dans toute la Wallonie et à Bruxelles.
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