Page 24 - Introduction Etude Sainte Cène
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On raconte une anecdote à propos du peintre Gustav Klimt. Il était recherché comme portraitiste par la haute société. Un jour, il eut à faire le portrait de la baronne Sonia von Knips. Or, cette dame traversait à ce moment-là un moment très dur de sa vie et souffrait de dépression. Mais Gustave Klimt peignit une femme en pleine possession de sa beauté et de son rayonnement. Un peu étonnée, mais flattée, la baronne mit le portrait dans son salon. Quelques années après, l'artiste eut de nouveau l'occasion d'être reçu chez elle. En entrant dans le salon, il eut un léger choc : la baronne s'était transformée en une femme d'une beauté rayonnante. Elle ressemblait trait pour trait à son portrait ! Est-ce que le portrait, peint selon l'intuition profonde de l'artiste et contemplé par son modèle jour après jour, avait agi sur elle, jusqu'à la transformer selon son image ? Cette anecdote m’aide à comprendre ce que Calvin veut dire par l'image du Christ qui nous transforme.
Les autres fruits de la Cène sont, tout naturellement, l’adoration, la louange et une vie en cohérence avec la foi.
J’ai remarqué, tout au long de mes nombreuses années de ministère pastoral, l’attitude déconcertée qu’avaient ceux qui ne se trouvaient pas dignes de prendre part au Repas du Seigneur et, sous ce prétexte, s'en abstenaient tout le temps et de ceux qui prétendaient qu'ils ne pourraient assurément pas communier avec certains autres qu'ils voient venir.
Or, quand je ne me trouve pas digne, c'est justement là que je dois participer à la Cène. Car nous avons besoin du pardon de Jésus
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