Page 5 - Conte Naamane
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Les hallucinations d’un miroir
bénéficiait en privé d’un statut de chouchou
auprès de son père qui l’aimait beaucoup
étant donné qu’il était le dernier de la
grappe. Très tôt, il est mis à l’épreuve des
aléas de la vie quotidienne en aidant ses
frères Driss et Ali dans les tâches de
l’agriculture, ce qui forgea en lui des
habitudes de solide travailleur. Son père a
vite remarqué que son fils aimé était très
intelligent, l’inscrit dès ses sept ans à l’école
primaire de Sidi Abdellah, située à six
kilomètres du village.
Pendant deux années, il a dû se réveiller
très tôt afin de parcourir à pied, ces six
kilomètres de route qui séparent sa maison
de l’école. Grosse sacoche en bandoulière,
faisant fonction de cartable et de sac à
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