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                                    La p%u00e9riode p%u00e9riconceptionnelle - qui s%u2019%u00e9tend du d%u00e9sir de grossesse jusqu%u2019%u00e0 la fin de l%u2019allaitement - repr%u00e9sente une fen%u00eatre de vuln%u00e9rabilit%u00e9 et d%u2019opportunit%u00e9 majeure pour la sant%u00e9 de la m%u00e8re et de l%u2019enfant. Durant cette phase, les besoins nutritionnels sont consid%u00e9rablement augment%u00e9s pour soutenir la croissance embryonnaire, la placentation, le d%u00e9veloppement neurologique et immunitaire du f%u0153tus, tout en pr%u00e9servant l%u2019%u00e9quilibre physiologique maternel(1,2).Une suppl%u00e9mentation syst%u00e9matique et anticip%u00e9e est aujourd%u2019hui reconnue comme essentielle d%u00e8s le projet de grossesse, afin d%u2019%u00e9viter les carences silencieuses qui peuvent impacter la fertilit%u00e9, le d%u00e9roulement de la grossesse et le d%u00e9veloppement du b%u00e9b%u00e9(3).Les folates (vitamine B9) sont incontournables : ils interviennent dans la synth%u00e8se de l%u2019ADN, la fermeture du tube neural et la croissance placentaire. Une suppl%u00e9mentation en folates sous forme de 5-MTHF (forme active) est recommand%u00e9e d%u00e8s les mois pr%u00e9c%u00e9dant la conception, notamment chez les femmes pr%u00e9sentant une mutation du g%u00e8ne MTHFR, pour %u00e9viter les d%u00e9fauts de conversion(4,5). Un apport de 400 %u00e0 800 %u00b5g/j est pr%u00e9conis%u00e9, jusqu%u2019%u00e0 1 mg/j en cas de risque accru(6)Les om%u00e9ga-3 %u00e0 longue cha%u00eene (EPA/DHA)participent au bon d%u00e9veloppement c%u00e9r%u00e9bral et r%u00e9tinien du f%u0153tus, tout en r%u00e9duisant les risques d%u2019accouchement pr%u00e9matur%u00e9 et de d%u00e9pression post-partum(7). Le DHA est particuli%u00e8rement critique au 3e trimestre et en post-partum. Une suppl%u00e9mentation de 250 %u00e0 450 mg/j de DHA est g%u00e9n%u00e9ralement conseill%u00e9e pendant la grossesse et l%u2019allaitement(8).L%u2019iode, indispensable %u00e0 la thyro%u00efdogen%u00e8se maternelle et f%u0153tale, influence directement le d%u00e9veloppement neurologique in utero. La carence en iode, encore fr%u00e9quente en Europe, augmente le risque d%u2019hypothyro%u00efdie gestationnelle, de troubles cognitifs chez l%u2019enfant et de complications obst%u00e9tricales. Une suppl%u00e9mentation de 150 %u00e0 250 %u00b5g/j est souvent n%u00e9cessaire d%u00e8s le d%u00e9but du projet de grossesse(9,10).En parall%u00e8le, un statutoptimal en fer doit %u00eatre %u00e9valu%u00e9 et soutenu selon les besoins individuels(11,12)Le microbiote intestinal et vaginal joue un r%u00f4le central dans la p%u00e9riconception : il module l%u2019immunotol%u00e9rance maternelle, l%u2019absorption des nutriments et limite le risque d%u2019infections g%u00e9nitales ascendantes. Un d%u00e9s%u00e9quilibre (dysbiose intestinale ou vaginose bact%u00e9rienne) peut impacter n%u00e9gativement la fertilit%u00e9 et augmenter le risque de fausse couche, de pr%u00e9maturit%u00e9 ou de pr%u00e9%u00e9clampsie(13). L%u2019apport de souches sp%u00e9cifiques telles que Lactobacillus rhamnosus GR-1%u00ae et Lactobacillus reuteri RC-14%u00ae, ou encore Lactobacillus acidophilus NCFM%u00ae, contribue %u00e0 restaurer un %u00e9cosyst%u00e8me protecteur, notamment au niveau vaginal(14,15).La strat%u00e9gie micronutritionnelle en p%u00e9riconception vise donc %u00e0 optimiser le statut nutritionnel maternel, prot%u00e9ger le d%u00e9veloppement f%u0153tal et soutenir les %u00e9cosyst%u00e8mes microbiens essentiels %u00e0 la sant%u00e9 reproductive.Pr%u00e9caution d%u2019emploi :Certains min%u00e9raux (iode, fer) ou vitamines %u00e0 forte dose peuvent interagir avec des pathologies ou traitements pr%u00e9existants (ex : dysthyro%u00efdie). Toute suppl%u00e9mentation doit %u00eatre personnalis%u00e9e et encadr%u00e9e par un professionnel de sant%u00e9.(1) King JC. J Nutr. 2000. - (2) Stephenson J et al. Lancet. 2018. - (3) Cetin I et al. Am J Obstet Gynecol. 2010. - (4) Greenberg JA et al. Obstet Gynecol Int. 2011. - (5) Bailey SW et al. J Nutr. 2005. - (6) WHO. Guideline: Daily iron and folic acid supplementation in pregnant women. 2012. - (7) Koletzko B et al. J Perinat Med. 2008. - (8) Smuts CM et al. AJCN. 2003. - (9) Zimmermann MB. Endocr Rev. 2009. - (10) Bath SC et al. J Clin Endocrinol Metab. 2011. - (11) Milman N. Ann Hematol. 2011. - (12) Zeisel SH. Am J Clin Nutr. 2009. - (13) DiGiulio DB et al. Proc Natl Acad Sci USA. 2008. - (14) Reid G et al. FEMS Immunol Med Microbiol. 2003. - (15) Mart%u00edn R et al. J Matern Fetal Neonatal Med. 2010.Suggestion de protocole. La prise d%u2019un compl%u00e9ment alimentaire ne se substitue pas %u00e0 un avis m%u00e9dical. P%u00e9riconception & besoins accrus en micronutriments
                                
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