Page 16 - L'OR Magazine /10 ANS
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Eté 2015/Saison 1/Episode 2Numéro 2 L’engouement immobilier
Nos plages,
un territoire de sables mouvants indispensable
Qu’elles soient publiques, privatisées en partie, naturelles, restructurées, en centre ville ou plus difficilement accessibles, elles représentent un atout environnemental, économique, social, et touristique considérable mais inconstant et fragile. Ce patrimoine mouvant modifie, transforme notre bande littorale et fait l’objet d’une surveillance de chaque instant et de polémiques récurrentes...
Les moyens techniques mis en place par les Communautés d’ agglomérations (Pays de l’Or, Terre de Camargue, Arles-Crau- Camargue-Montagnette, Montpellier-métropole) ayant en charge notre littoral, nos lidos, sont considérables mais il en va de la préservation des infrastructures industrielles, agricoles, des habitants et d’une manne économique qui pèse plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont indispensables pour la survie du territoire (immobilier, nautisme, tourisme, pêche...).
Ici, rien n’est définitif, les infrastructures et aménagements s’adaptent en fonction des mouvements et caprices de dame nature. Certains se réjouissent de cette «renaturalisation», d’autres essaient coûte que coûte de maintenir, de préserver des conditions d’exploitations acceptables ... Les autorités elles, prisent entre les lois et décrets, les revendications privées, les considérations professionnelles, corporatistes et électorales, les contraintes codifiées, tranchent sans jamais faire l’unanimité.
Ce trésor plébiscité par les vagues de touristes chaque année pèse très lourd dans l’économie locale et entraîne des investissements et des moyens considérables quand à son entretien et sa préservation mais en retour des milliers d’emplois directs et induits indispensables.
de notre littoral
Sur un territoire où la pression foncière est de plus en plus prégnante, c’est l’Hérault qui attire le plus grand nombre de nouveaux résidants. Principalement son littoral et sa proximité avec Montpellier et des infrastructures attrayantes, un ensoleillement exceptionnel et une certaine qualité de vie. Les opportunités foncières s’arrachent à des prix qui surprennent même les professionnels. La rareté du foncier vacant, la demande croissante, des contraintes réglementaires de préservation du littoral, des lois de plus en plus drastiques durcissent un marché déjà très tendu font de notre littoral une destination souvent difficilement accessible.
Le "Denier Melgorien"
Melgueil (entendez Mauguio )jouit au XI siècle d’un leader ship incontesté.
Son port est relié à la mer par l’Etang de l’Or et permet le commerce avec l’Orient.
Les droits de péage de ces marchandises
et surtout ceux du sel confortent et décuplent la fortune des comtes.
Ils détiennent tous les pouvoirs religieux et civils, ils frappent leur monnaie «le Denier Melgorien» qui deviendra une force commerciale et une puissance financière incontestable et reconnue ...
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La zone située entre Palavas-les-Flots et Port Camargue fait l’objet de la demande la pus forte. La rareté des biens dans le neuf comme en transaction et notamment en première ligne a pour conséquence des prix exagérément élevés.
Une attractivité due également à une situation privilégiée, un noeud de transport multimodal (autoroute, TGV, Aéroport) qui facilite l’achat de résidences secondaires ou de travail à domicile. Mais alors d’où viennent ces demandes et nouveaux arrivants? 40% habitent déjà le territoire, le reste, en majorité l’Ile de France et la région lyonnaise. Les étrangers privilégient plutôt Sète, le Bitterois et les hauts cantons.
Les dizaines de kilomètres qui forment la baie d’Aigues-Mortes offrent une diversité d’offres telle que chacun peut y trouver son compte (du studio cabine à la villa de luxe, du mas provençal à l’appartement, de la maison de ville au roof top ... )
Sur notre territoire, les enjeux de l’offre immobilière de demain sont conditionnés aux défis environnementaux, aux réserves foncières et aux contraintes de densification et à la maîtrise des coûts. Victime de son attractivité mais vigilant sur son développement, notre littoral doit être préservé afin de conserver son âme.
Par jeux d’alliances et d’attributions, les comtes de Melgueil s’assurent tous les pouvoirs héréditaires pour une richesse durable et une emprise incontestable de Frontignan à Lunel remontant jusqu’à Ganges.
En revanche, la zone d’utilisation de la monnaie de Melgueil couvre un territoire qui va de Cahors à Perpignan en passant par Toulouse, de Mende à Martigues et bien sûr , tout le littoral.
La monnaie des comtes de Melgueil fait partie des plus anciennes monnaies du Midi médiéval.
Aux IX°-X° siècles les comtes, jusque là nommés par le pouvoir central, se sont rendus indépendants et ont usurpé le droit de battre monnaie ; ils ont fini par faire frapper des monnaies en leur nom propre et non plus au nom du roi.
Son usage couvrait un territoire plus important que l’actuel Languedoc-Roussillon. Un territoire qui dépassait largement celui des Comtes de Melgueil. Cette monnaie connue un succès éclatant jusqu’à la fin du XIII° siècle.
Le denier est né après l’affaiblissement du pouvoir central Carolingien et meurt lorsque le pouvoir central capétien récupère peu à peu l’exclusivité du droit de battre monnaie au profit d’une monnaie unique.
Pour résumer, de 950 à 1356, les comtes frapperont le «Denier Melgorien», en faisant de cette monnaie, la plus puissante du bassin méditerranéen. On en retrouva jusque dans le désert de Gobi. Cent fois plus puissante que la monnaie royale, c’est avec elle dit-on que l’on paya une partie de la rançon de Saint Louis et c’est paradoxalement ce dernier qui demanda au Pape de mettre fin au denier. La monnaie royale eut raison du Denier de Mauguio.
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