Page 19 - L'OR Magazine /10 ANS
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L’Aérodrome de Candillargues
Appelé à son début «Aérodrome de Montpellier l’Or», il est inauguré le 25 mai 1926.
Une piste reconnue, à cette époque, comme l’une des mieux entretenues de France. Présidents et pilotes émérites participèrent à l’envol de cet aérodrome. «L’Aéroclub de l’Hérault» décide plus tard de poser sa flotte sur la grande piste de Fréjorgues.
Il est surprenant de découvrir le nombre d’ activités qui se cachent derrière ces hangars; Clubs de pilotes amateurs, École et Club d’ULM, ateliers de mécanique, de construction, motoristes, avions ou hélicoptères de surveillance, de démoustification, d’intervention, d’élagage, de lutte incendie, clubs loisirs ou sportif, site d’entraînement des forces de police. Dès 1909, Gaston Tabar et Gaston Jamme avaient ouvert le premier terrain d’aviation à Carnonville-la-mer (le futur Carnon) et fondé la S.A.M., Société d’Aviation Méridionale, construisant des avions Nieuport, formant des pilotes, achetant, vendant et louant de nombreux avions réunis sous un hangar de 150 m2.
En 1910, ils ouvrent un nouveau terrain à Villeneuve-lès-Maguelone et en 1911 fondent l’Aéroclub de l’Hérault et le Comité d’Aviation de Carnonville-la-mer. Ces deux aérodromes coexisteront jusqu’en 1914. C’est avec eux que le jeune Charles Amans fait l’apprentissage de la pratique aérienne et devient pilote.
La guerre terminée, et cité à plusieurs reprises à l’ordre de l’armée, Charles Amans est de retour au pays, sain et sauf. Ayant prouvé sa virtuosité et sa bravoure sur le champ de bataille récompensé par une Croix de guerre avec palme, il satisfait sa passion pour l’Aviation et devient président fondateur de l’Aéroclub de Montpellier en 1922 et est nommé chevalier de la Légion d’honneur le 22 mars 1924 pour avoir été un précurseur dans ce domaine. En 1925, un nouveau champ d’aviation est créé à Candillargues.
Parmi les avions mythiques, il nous a été permis de toucher du doigt un véritable «monument» de l’aviation; un BLERIOT XI-2 qui s’illustra dans des cieux hostiles tel que nous l’explique son propriétaire: «En effet les premières missions de guerre à partir d’un avion ont été effectuées par les forces armées italiennes, dont notre BLERIOT porte toujours les couleurs. La guerre qui opposa l’Empire ottoman et le Royaume d’Italie, du 29 septembre 1911 au 18 octobre 1912, est plus connue sous le nom de guerre de Lybie.
Le 1er novembre 1911, le pilote italien Giulio Gavotti en mission de reconnaissance largua quatre grenades sur les troupes ottomanes réalisant ainsi le premier bombardement aérien de l’histoire. Vous pourrez remarquer les encoches dans les ailes au niveau du siège arrière, qui permettaient ce larguage. Le 23 octobre 1911, le capitaine Carlo Piazza effectue la première mission d’observation près de Tripoli à bord du Blériot XI et en mars 1912, il effectue la première mission de reconnaissance photographique».
Ici de très nombreuses entreprises, toutes en rapport avec l’aviation, interviennent dans de nombreux domaines: Mécanique, avionique, motoristes, électronique, maintenance, formation, instruction, surveillance, protection, épandage, loisirs.
Numéro 3
Automne2015/Saison 1/Episode 3
L’école de raseteurs à Mauguio
La plus ancienne école de raseteurs est une fierté pour les Melgoriens. Pour la première fois en 1977 à Mauguio, la course camarguaise a son école pour les jeunes jusqu’à 18 ans.
Une initiative présentée alors au public lors de la fête locale qui, devant son succès, permis aux jeunes de se former et de se présenter aux courses de promotion.
Ce véritable centre de formation d’une discipline qui demande plus qu’ailleurs ; passion, physique et mental, forme chaque année une cinquantaine de jeunes dont certains s’illustreront durant les courses de la saison.
Une véritable équipe, une famille, presque. A les voir s’entraîner, s’entraider, on ressent immédiatement qu’ici le maître mot est concentration et que le fil conducteur est l’ application des consignes des éducateurs, qui malgré toute l’énergie et la rigueur qu’ils dégagent, n’en sont pas moins bienveillants vis à vis de leurs poulains.
On cherche l’ombre, et malgré la chaleur il faut répéter sans cesse ces gestes qui paraissent simples et qui devront devenir des réflexes. L’énergie se canalise, ce gère. On apprend à anticiper le geste, la course, le saut , chaque mouvement est apprécié, dosé, mais dans un engagement total.
Cela ressemble à ces «Katas» réalisés en arts martiaux. D’ailleurs c’est un sport, mais l’on peut parler d’art aussi, celui de réaliser une figure avec, excusez du peu, un élément principal et imprévisible, que l’on ne maîtrise pas.
Pour l’instant, «l’enjeu» vient à peine de descendre du camion d’une manade voisine pour attendre dans le toril, la fin d’un entraînement aussi physique que technique.
Une véritable école de l’humilité. Pas encore de guerre d’égos, d’enjeux capitaux, il n’y a là que la passion, «la fé di biou»,
et quelques regards émerveillés sur les plus grands ... un jour peut-être !
Il existe des écoles de raseteurs un peu partout sur le territoire ... Arles, Châteaurenard, Fos sur Mer, Raphèle les Arles, Portiragnes, Les Saintes Maries de la Mer, Salins de Giraud, Saint Rémy de Provence, Saint Gilles, Bouillargues, et plus proche de nous Vauvert, Sommières, Vendargues, Lunel, ou Baillargues,
mais c’est celle de Mauguio qui est la plus ancienne.
Surveillance
de la Cistude d’Europe
Espèce phare du patrimoine vivant de l’étang de l’Or, la Cistude d’Europe (Emys orbicularis) est une espèce strictement protégée qui peut justifier l’intégration du site au réseau Natura 2000. Dans le département de l’Hérault, l’étang de l’Or abrite la plus importante population de Cistudes.
C’est une espèce menacée car les populations sont fragilisées par de nombreux phénomènes: Le développement des infrastructures induisant une fragmentation (routes), le drainage et le comblement des zones humides, l’entretien mécanique des fossés et canaux (calibrage, endiguement, curage...).
Des comportements à risque d’usagers peuvent contribuer également au déclin de l’espèce comme la pêche à la ligne, responsable de nombreuses blessures pour les Cistudes prises à l’hameçon, les lâchers de tortues exotiques, la fréquentation d’engins motorisés, les pollutions ponctuelles ou diffuses, labours des zones de ponte ou encore les captures volontaires.
Outre le recensement et l’étude, l’objectif est de retirer du milieu naturel les tortues exotiques, concurrentes potentielles pour la Cistude d’Europe, comme la tortue de Floride.
Préalablement mesurées puis marquées par la pratique d’une petite encoche réalisée sur les écailles marginales de la carapace de la tortue. Une fiche d’identification est établie (date et lieu de capture, taille, sexe, numéro de l’individu...). Une fois la fiche renseignée, l’individu est relâché dans son milieu naturel. Tous ces renseignements sont notés dans une base de données et enrichissent ainsi les connaissances sur cette espèce. .
La majorité des captures de Cistudes d’Europe (environ 500) a été effectuée sur la commune de Saint Nazaire de Pézan.
Le plus grand nombre de capture de tortues exotiques l’a été sur la commune de Lansargues. Ce nombre exceptionnel de prélèvements s’explique par une population importante de tortues de Floride sur ce site et par l’utilisation de cages-pièges. C’est le «SYMBO», Syndicat Mixte du Bassin de l’Or, qui en a cette mission.
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