Page 28 - L'OR Magazine /10 ANS
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               Numéro 8
Hiver 2016-17/Saison 2/Episode 8
       Le Château de Castries
Remarquable et remarqué, il domine majestueusement le bassin versant de l’Etang de l’Or. Le Château de Castries mérite bien que l’on dise de lui qu’il est le Versailles Languedocien.
C’est René Gaspard de la Croix de Castries qui en 1565 commence sa construction sous la forme actuelle. Auparavant il est mentionné comme un manoir gothique.
Ce haut lieu militaire se fait remarquer par louis XIV pour ses faits durant la guerre de 30 ans et pour sa tenue du Parlement des Etats Généraux du Languedoc. Le Roi érige ainsi la baronnie en marquisat.
Rien de moins que le célèbre architecte paysagiste André Le Nôtre pour donner de la superbe à ce parc de 12 hectares. Escaliers, bassins, rampes, fontaines, le tout orchestré avec brio. Cette domestication esthétique de la nature, fleuron du XVII ème siècle, est parfaitement ordonnancée.
C’est Pierre Paul Riquet, le père du Canal du Midi, qui imagina cet aqueduc dont la construction débuta en 1670. Durant 6 ans, les maçons et les trois régiments du Duc R.G de la Croix de Castries s’attellent à ces travaux pharaoniques. Sa mise en eau, après des réfections hydrauliques pu avoir lieu en 1676.
Entièrement construit avec la pierre de Castries, alimenté par les nombreuses carrières de St Géniès, Beaulieu, Sussargues, l’édifice mesure 6822 m pour un dénivelé de 3m seulement.
Tantôt aérien, avec des arches de plus de 20m de haut qui serpentent la garrigue, tantôt au niveau des terres agricoles, il s’étire, grâce à d’ingénieux tunnels, souterrain sur plus de 100 m. L’aqueduc trouve son approvisionnement au sein même de la source de la Cadoule à Sussargues. Ce chemin d’eau de près de 7km passe par des filtres bâtis. Le circuit était intégralement couvert par de lourds blocs de pierre aujourd’hui quasiment disparus.
La Tour Carbonnière
Sur la commune de Saint Laurent d’Aigouze, construite à la fin du XIIIème siècle, comme les remparts d’Aigues-Mortes dont elle défendait l’approche et passage obligé pour accéder à la cité, elle servit de péage jusqu’à la révolution. Depuis sa terrasse on peut profiter d’une vue panoramique exceptionnelle sur la Camargue.
Notre "diamant brut"
La truffe noire ne pousse pas partout. Il lui faut des sols calcaires, perméables et des conditions climatiques assez précises : étés chauds et orageux, hivers peu rigoureux. Le Gard est un département assez privilégié pour la récolte de truffes, la région d’Uzès en particulier ; il est même certaines années, le premier producteur national.
La technique de récolte de la truffe est appelée «Cavage». Elle peut varier d’une région à l’autre et être pratiquée avec des animaux.
L’OR Magazine, toujours présent lors de la fête de la truffe à Uzès ou à St Géniès des Mourgues.
La truffe est consommée et appréciée depuis l’Antiquité. En Égypte vers 2600 av. J.-C., le pharaon Khéops aimait déjà déguster des truffes. Les Romains la mangeaient au théâtre comme un bonbon. En France, le Moyen Âge, à cause de sa couleur sombre et de sa provenance du sol, signe du diable à l’époque, la jugea satanique puis elle fut réintégrée à la consommation par les papes d’Avignon et Louis XIV.
Sa culture a marqué l’histoire du Duché d’Uzès.
Cependant, son essor arriva seulement au XXe siècle grâce notamment à son association avec le foie gras.
Pour se développer et fructifier, la truffe, qui pousse sous terre, doit s’associer aux racines d’un arbre, la plupart du temps avec un chêne, un noisetier ou un tilleul.
En été, le mycélium s’enroule sur lui-même, c’est la naissance des truffettes. Durant l’hiver, après avoir atteint leur maturité et leur taille, elles deviennent des truffes.
Uzès et ses alentours possèdent de merveilleuses adresses où vous pourrez déguster des créations gastronomiques, truffées ou non mais à chaque fois des moments d’émotions.
Côté concurrence vous avez tous entendu parler de la production intensive de truffes en chine, mais elle ne vient pas concurrencer notre marché haut de gamme de la truffe fraîche, puisque , quasiment sans parfum, sans goût, elle s’adresse à un tout autre usage.
En terme de veille, notre regard se porte plutôt vers l’Australie, La Nlle Zélande ou l’Afrique du Sud et dont la production pour des raisons d’hémisphères, arrive bien en avance sur la notre.
 Véritable sentinelle et poste avancé des fortifications d’Aigues- Mortes, elle permettait à la garnison qui l’occupait de surveiller du haut de ses 12,5 m de haut les voies terrestres et fluviales.
Sa construction avec des pierres de taille à bossage, à la partie centrale saillante, sont à l’identique de celles des remparts de la cité d’Aigues-Mortes dont elle est contemporaine.
Son architecture, sa double herse, les assommoirs, la tourelle reproduisent les portes de «l’Arsenal» ou des «Cordeliers» de la forteresse. Les façades sont percées de meurtrières pour protéger le passage Nord/Sud qui passait sous la tour et pouvait être régulé par une double herse. Sa terrasse protégée d’un rempart unique est ouverte par de larges meurtrières.
Au XVIème siècle elle devient un ouvrage défensif. Sa terrasse, était adaptée pour recevoir quatre pièces d’artillerie.
Les marais de la Tour Carbonnière sont classés depuis 1999 aux Grands Sites de France. Espace remarquable de la Camargue Gardoise, c’est un lieu majeur de découverte des paysages et de l’histoire.
Un sentier de découverte en planches au-dessus du marais. On est ici sur les terres de l’ancienne Abbaye de Psalmody, l’une des plus anciennes de la chrétienté. Elle dominait la chasse, la pêche, la production de sel et le péage de la Carbonnière.
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