Page 31 - L'OR Magazine /10 ANS
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                Numéro 9
       Torero français
Juan Bautista dans le cœur des arènes et dans celui des aficionados et Jean-Baptiste Jalabert à la ville, le torero est né à Arles le 12 juillet 1981. Fortement attaché à sa terre natale, Arles et la Camargue , il se plaît aussi à évoquer ses premières années au Mas familial de Carnon au Mas du Petit Travers, et ses années de collège à la Grande-Motte.
Fils de Luc Jalabert, ancien Rejoneador et directeur de plusieurs arènes dont celle d’Arles, Jean-Baptiste fut élevé dans le berceau des cornes des taureaux et reprend un flambeau familial.
La clinique des tortues
Le CESTMed, créé en 2003, est une association reconnue comme centre de soins et qui a reçu depuis sa création plus de 400 tortues marines (principalement les tortues Couanne (Caretta Caretta).
Ses travaux s’articulent autour de 3 grands axes: Le centre de soins et de réhabilitation, le pôle scientifique et pédagogique.
Les tortues marines sont protégées par la convention de Washington qui vise à stopper l’exploitation des races menacées d’extinction. Après avoir été hébergé par le Seaquarium du Grau du Roi , il est à présent installé à La Grande -Motte au quartier du Ponant.
Printemps 2017/Saison 3/Episode 9
  Frédéric Bazille
Issu d’une grande famille protestante de la haute bourgeoisie Montpelliéraine, Frédéric Bazille, destiné par sa famille à la médecine, se révèle être un artiste majeur du pré-impressionnisme. Brillant, avant- gardiste, ce grand jeune homme élégant, nous laisse des chefs d’œuvres, fierté des plus grands musées internationaux. Du musée Fabre de Montpellier à celui d’Orsay à Paris, il s’exposa au National Gallery of Art of Washington. Portrait d’une étoile filante ...
Après avoir eu l’honneur d’une visite privée au Musée d’Orsay à Paris avec pour guide son directeur, L’OR Magazine a eu le privilège de se voir ouvrir les portes de l’hôtel Périer, fief familial qui a vu naître l’artiste au cœur de Montpellier. C’est en compagnie de M.Hilaire, directeur du Musée Fabre de l’époque et de notre hôte, Maître Debrus, Notaire et occupant des lieux depuis 2 générations, que nous découvrons et imaginons, l’univers et l’enfance de Frédéric Bazille.
C’est à Paris, avec la rente versée par son père qu’il mène une double vie, d’étudiant et de peintre. Rente qui lui permettra d’occuper plusieurs ateliers parisiens mais aussi et surtout de fréquenter, de partager voire d’héberger les plus grands artistes du moment comme Renoir Monet ou Sisley.
C’est avec Claude Monet qu’il commence à peindre en extérieur à Fontainebleau et en Normandie. Ils s’installeront d’ailleurs ensemble dans le même atelier. Frédéric, pour sortir son ami du besoin lui achètera même une toile, lui qui, de son vivant n’en vendra pas une. Il deviendra le parrain de son fils.
Du sillage des réalistes comme G.Courbet ou E.Manet, il ouvre une période pré-impressionniste par sa retranscription innovante de la lumière, son élan anti-conformiste qui rompt avec les codes habituels.
Farouche patriote et républicain et encore une fois contre l’avis de sa famille et de ses amis, il décide, suite à la déclaration de guerre de la France contre la Prusse, de s’engager dans un régiment de première ligne. C’est l’été 1870.
Il est fauché quatre mois plus tard à la bataille de Beaune-la- Rolande, il allait avoir 29 ans ... Une sculpture à sa mémoire orne sa tombe au cimetière de Montpellier où il est inhumé.
La carrière à ce jour de Juan Bautista, comme pour de nombreux toreros est faite de passes plus ou moins heureuses, de remises en question, de nouveaux départs. Quand, après quelques années de toreo, il décida de mettre un terme à sa carrière, ce fut une vraie décision qui ne présageait pas d’un retour.
2 ans qui lui permettent de réfléchir sur sa propre image, sur ses ambitions, sur sa place, 2 ans pour rattraper une jeunesse, une adolescence vouée à la tauromachie et en profiter pour s’intéresser à d’autres univers. Une remise à zéro en sorte.
Mais la passion est plus forte et le retour en piste s’impose à lui. Ambitions avouées, c’est un renouveau, un challenge aussi car entre temps, le mundillo ne s’est pas arrêté de tourner ... enfin, un retour qui s’avérera bénéfique pour le plus grand plaisir de l’aficion, un plaisir qui ne fait que s’amplifier au fil des saisons. Une évolution à la fois technique et artistique, l’expression d’une maturité au service de l’émotion. Seul dans l’arène face à des toros sauvages de plus de 500 kg, il doit aussi s’adapter à un public changeant selon les pays, selon les villes. En France, un silence respectueux mais exigeant enveloppe les arènes, en Espagne c’est une profonde culture qui réunit initiés et familles, en Amérique du sud, du Mexique au Vénézuela l’ambiance est festive et bruyante, c’est une liesse populaire.
Aujourd’hui reconduit par la ville d’Arles comme directeur des arènes avec sa soeur Lola, il maintient ce lien avec la terre avec son propre élevage de toros braves.
Le CESTMed, prend en charge la totalité des tortues, captures accidentelles par des pêcheurs (environ 75% des cas), échouages, accidentées ou signalées en difficulté... L’association les prend en charge, engage les protocoles cliniques nécessaires d’observation, de diagnostic de soins et de suivi. Leur réadaptation est ensuite transférée au centre de réhabilitation à la Grande Motte. Ensuite elles seront relâchées en toute sécurité dans leur milieu naturel. La tortue marine est un indicateur de densité des déchets en Méditerranée, ce témoin est aussi une victime des effets dévastateurs de l’empreinte négative de l’homme. (Déchets plastiques entre autres)
Le CESTMed souhaitait offrir aux tortues, au public, aux bénévoles (nombreux et précieux), aux pêcheurs professionnels, aux chercheurs, aux scientifiques, un véritable lieu référant pour la recherche, les soins, le partage, l’éducation à la protection du milieu marin et des tortues en particulier. C’est également un centre d’études qui par ses manipulations quotidiennes enregistre un nombre important d’informations par prélèvements (tissus, sang, épizoïtes, fèces, os) qui enrichissent les connaissances sur la biologie et l’écologie des tortues marines de Méditerranée.
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