Page 36 - L'OR Magazine /10 ANS
P. 36
36
Histoire
de la course Camarguaise
Mystifié, adoré, mais toujours craint, le taureau Camargue est au coeur d’une tradition populaires qui uni autour de valeurs communes.
Un phénomène culturel et ritualisées, un sport qui demande des qualités physiques et mentales hors normes pour défier un taureau sauvage dans le respect et l’humilité.
Jacques Coeur à Montpellier
Devenu protégé et confident du pouvoir, incontournable, quasi intouchable, créant un empire commercial digne des plus grandes multinationales actuelles, son pouvoir, ses influences internationales, font du petit enfant de Bourges l’égal des plus grands hommes d’état, mais un homme devenu dangereux pour ceux qu’il servait ... Sa chute, ses procès en jalousie, son exil puis son sursaut romanesque font de Jacques Cœur, contemporain de Jeanne D’Arc et d’Agnès Sorel un personnage exceptionnel auquel Montpellier, et sa région doit beaucoup.
Il laissera des traces intemporelles qui marqueront à jamais la destinée et l’histoire de la ville;
Il développera les structures d’un trafic commercial important, insufflant un élan commercial tel un manager précurseur.
Au temps de Jacques Cœur, le Languedoc est la plus riche des Provinces et le Roi dispose d’un port : Aigues-Mortes, qui depuis les Croisades, lui donne accès à l’ Orient. La Méditerranée étant la seule mer à cette époque où l’on ose naviguer.
De plus, Montpellier possède un privilège très ancien qui l’autorise à faire du commerce avec les infidèles et justement Jacques Cœur a ouï dire que le Pape Urbain V a autorisé 6 navires de Montpellier à faire, chaque année, un voyage à Alexandrie.
Il sait aussi que depuis 1432 les consuls de Montpellier ont accordé l’exemption des tailles aux étrangers qui ont accouru en nombre dans la cité, en particulier des Italiens.
On imagine, Jacques Cœur, venant reconnaître le pays : Montpellier, le Lez, le petit port de Lattes, un peu endormi mais qui retient son attention et où il décidera d’installer son commerce, le port d’Aigues-Mortes deviendra tout naturellement son futur chantier naval.
Les Etats du Languedoc lui votent chaque année une indemnité de 4000 livres, au titre de service public, car il transporte le courrier et les personnages officiels. De même le roi lui alloue une rente pour l’entretien des bateaux.
Il voulu une loge des marchands et elle fut construite en face l’entrée de l’église Notre Dame des Tables (aujourd’hui, place Jean Jaurès, dans le prolongement de la rue de l’Aiguillerie). Jacques Cœur avait promis de subventionner cette loge qu’il voulait somptueuse. Jacques Cœur est devenu l’un de ces grands hommes de Montpellier qui a droit à sa statue, à Antigone, au Marché qui porte son nom ou pour le bassin vers le sud.
Sa fin fut moins glorieuse: procès, torture, confiscation, punissions, exil ... puis blessé mortellement contre les Ottomans.
Numéro 12
Hiver 2017-18/Saison 5/Episode 12
Mystérieux Vidourle
Mystérieux, capricieux, dévastateur...Sous ses airs nonchalants et ses rives bucoliques, ce fleuve côtier ne dort que d’un œil...
De Saint Roman de Codières à la Méditerranée, de la source du Lez aux plaines de petite Camargue, on le craint autant qu’on l’admire .
Les témoignages de jeux taurins en Camargue remontent en 1402 à Arles, jeux, qui furent donnés en l’honneur de Louis I, Comte de Provence.
Ce n’est que plus tard,à la fin du 19ème siècle que les règles se profilent , à l’initiative entre autre du Marquis de Baroncelli. Les jeux se déroulent dans des arènes de fortune, on appelle cela la « Course Libre «. Depuis 1975, l’activité se «professionnalise», la Fédération, rattaché au Ministère des Sports édite un calendrier, les raseteurs deviennent de véritables sportifs, les manades sont recensées.... Aujourd’hui, de mars à novembre des centaines de courses sont organisées dans une centaine d’arènes du Languedoc et de Provence. Elles sont le point d’orgues des fêtes locales , appelées «fêtes votives»
Il existe plusieurs niveaux de course :
Après les courses en protection (cornes emboullées), les courses de ligue (cornes en pointe), puis les courses au Trophée de l’Avenir avec des jeunes de plus de 24 ans et confirmés, vient ensuite le Trophée des As, rassemblant les meilleurs raseteurs et les meilleurs taureaux. Chaque début juillet, la Cocarde d’Or (finale du trophée des As) est la plus prestigieuse. Elle désigne le meilleur raseteur et le meilleur taureau (Biou d’Or)
C’est une consécration pour sa manade.
Le nom du Vidourle viendrait du latin Viturlus, source de l’antre » ou « de la caverne » du fait de sa résurgence à Sauve.
Il faut bien le reconnaître, ce fleuve ne fait parler de lui qu’en des moments de catastrophe, lors de ses fameuses et effrayantes «Vidourlades», mais il reste à certains endroits un lieu de promenade, de contemplation ou de jeux nautiques très appréciés, tout au long de l’année.
De mémoire d’homme, ses crues s’imposent régulièrement, d’ailleurs, les Romains en construisant la Voie Domitienne y ont été certainement confronté comme en témoigne l’architecture du Pont d’Ambrussum.
C’est ensuite grâce à l’intervention de Philippe le Bel qu’au XIII et XIV siècle, la construction des digues prenait forme.
Plus tard, au XVIIIe siècle, l’ingénieur Pitot déclarait, que malgré les engagements et travaux, nul n’était question de le stopper mais plutôt d’en limiter les dégâts.
Phénomène incontournable entre Gard et Hérault, il est partout chez lui... Jusqu’à alimenter la source du Lez qui irrigue Montpellier ! Il ne concerne pas seulement les 28 communes qu’il traverse, mais tout un bassin versant de plus de 800 km2,Tous les efforts des hommes n’ont à ce jour, que limité et encore, les débordement fracassants et parfois terriblement ravageurs du fleuve, causant, par certaines de ses crues historiques, désolation et malheur, drames humains et conséquences irréversibles et par des excès, parfois aussi surprenants qu’incompréhensibles, le Vidourle a marqué son bassin. Comme cette crue de décembre 1852 qui inonda Sommières sans qu’il soit tombé une goutte d’eau, et que l’année suivante un petit garçon fut emporté par des flots rugissants sous une soleil de plomb... Les villes et villages ont tous, gravé dans la pierre et les mémoires, des dates catastrophiques:
1403, 1575, 1684, 1723, 1745, 1812, 1858 où l’eau atteignit 7 mètres à l’échelle du pont de Sommières (à savoir que la ville est inondée à partir de 3,5m, 1891, 1907, 1933, 1958 avec une montée à 7,70m où son pont fut totalement recouvert, Et 2002 la dernière mémorable.
s
e
i
r
e
A
a
2
v
i
n
-
n
r
e
è
0
2
5
1
0
2
m
5