Page 43 - L'OR Magazine /10 ANS
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               Numéro 15
Automne 2018/Saison 5/Episode 15
       Amanda Lear ... désopilante
C’est ici au cœur des Alpilles que l’égérie de Salvador Dali a décidé de poser ses valises. Elle trouve ici un peu de sérénité entre deux spectacles à Paris ou en tournée. Elle cultive ses olives, s’occupe avec amour de ses animaux, trouve ici de l’inspiration pour ses peintures et profite de la douceur de vivre loin du brouhaha de la capitale.
Elle m’accorda un long moment d’échange, d’anecdotes et de fous rires dans ce charmant hôtel de St Rémy de Provence
   Détour à Cadaquès
Destination largement connue pour attirer depuis les années 50 la quasi totalité des touristesdepassagedanslerégion,Cadaquès sait garder un charme authentique. Ce village de pêcheurs est comme préservé des aléas du tourisme de masse même si il faut composer en haute saison avec une fréquentation très importante. Ceci est d’autant plus perceptible, qu’il n’en est pas de même pour toutes les villes et villages de cette côte.
L’âme des lieux est comme conservée. Les barques, comme échouées sur les galets, dans les ruelles étroites, le bleu des volets tranche avec la chaux blanche, les échoppes et galeries se suc- cèdent, les petites terrasses, les boutiques aux tendances hippie chic, son écrin vert et bleu ... en font un cocktail de dépaysement , serein et bénéfique, à consommer sans modération.
C’est le plus grand port naturel de la Costa Brava mais avant tout un joyau naturel. La Maison-Musée de Salvador Dali située à Port- lligat et qui fut sa principale résidence est à l’image de l’artiste, la maison et les jardins vous transportent dans un monde fantas- tique, fantasque et insolite.
Le Cap de Creus à quelques kilomètres, est un parc naturel à la fois terrestre et maritime.
Bien sûr, flâner dans les ruelles au galets typiques, s’installer sur une terrasse, déguster quelques tapas, trouver son bonheur dans l’une des nombreuses échoppes et profiter du balai des barques et bateaux de pêcheurs, reste un moment dont vous ne vous lasserez pas et qui vaut à lui seul le détour.
Amanda Lear me confie: «Pendant les 18 ans que j’ai suivi Salva- dor DALI, nous avons parcouru le monde, mais ses racines étaient ici, à Cadaquès. Il y vivait, avec sa femme Gala. L’histoire a com- mencé à partir du moment où elle reconnue en moi la femme que j’étais, loin des strass et des paillettes de l’époque mais plutôt en version « bohème chic ». Elle me «confia» à son mari avant de partir en vacances en Grèce. «Dali vous adore, prenez ma place pour les 3 semaines à venir...» (Confier est le mot, puisqu’il était véritablement un grand enfant), sacrée responsabilité. Dès le len- demain, nous partions à Barcelone, lui acheter des chaussures». et l’histoire d’amitié commença.
Ce n’est pas un interview, c’est une rencontre informelle ou fusent les histoires, les anecdotes, les fous rires et quelques piques bien plantés mais toujours avec classe. Un moment avec celle qui manie l’art du parler vrai comme ils sont si rares dans le show biz. C’est aussi pour cela qu’après s’être installée au cœur des Alpilles il y a 40 ans, notre hôte apprécie de plus en plus sa vie dans ce qu’elle nomme sa merveille de Provence, loin de ce microcosme médiatique quoi que...
Car en effet, depuis qu’Amanda acheta sa maison ici, elle fit venir de nombreux «people» qui finirent par élire domicile ou tout du moins résider aux beaux jours, entre Alpilles et Lubéron.
Elle nous raconte même qu’avant l’arrivée du TGV, l’avion du vendredi, Paris - Avignon le Pontet, n’était qu’un vol Show-Biz.
Les Drucker, Lang, Sabatier, Reno, C.Lara... Puis John Malkovitch et de nombreux anglais.
C’est en revenant de Saint-Tropez où elle devait racheter la maison de BB, qu’ Amanda de retour à Paris, s’arrête à Avignon chez un agent immobilier qui lui propose de s’installer dans cette vallée qui à l’époque était plus connue pour l’histoire des Comtes de Provence, Van Gogh, la maison du Marquis de Sade, Nostradamus ou les Baux. Ce fut le coup de foudre pour le lieu et tout ce qui l’entoure. Elle y invita rapidement Isabelle Adjani en tournage sur «L’été meurtrier», puis Caroline de Monaco, Jean Paul Gauthier et bien d’autres.
Déjà à cette époque la vallée, le Val d’Enfer m’avaient marqué. Aujourd’hui toute l’histoire de ce territoire singulier m’intéresse, sa culture ses traditions, j’aime tout, même son mistral.
La star est une véritable ambassadrice de la région. Dernièrement elle fit venir le styliste de Gucci qui décida ensuite de réaliser cette année son défilé aux Alyscamps à Arles.
Elle est aussi très fière d’y être la marraine de l’association d’art- thérapie Valétudo de la maison de santé Saint Paul de Mausole qui permet aux patients de s’exprimer par la peinture.
«Ici, je me trouve entre deux cultures, deux pays de coeur, l’Italie et l’Espagne, j’y ai trouvé un véritable équilibre, qui me manque quand je dois, pour des raisons professionnelles, monter à Paris ou partir à l’étranger».
La Principauté d’Aigues-Mortes
La Principauté d’Aigues-Mortes dont la devise officielle est et restera «LE PAYS OÙ L’ON VOIT LA VIE EN ROSÉ». C’est une micro- nation dont l’existence s’appuie sur le souhait de ses concitoyens de créer un univers parodique et sérieux pour soutenir et promouvoir les initiatives locales. Outre les manifestations protocolaires parodiques, la Principauté, suivie de ses nombreux adhérents organisent des manifestations comme: Le printemps des vélos fleuris, l’Eurovision des petits pays, des élections et défilés, la Fête du trône, le sommet international de la Francophonie et Francophilie d’Aigues-Mortes, mais aussi le sommet international des micros-Nations qui réunit les têtes couronnées du monde entier (Europe, Etats-Unis, Canada, Pays Baltes...) Et l’incontournable grand bal du «Godet d’Or» qui récompense également une personnalité ayant réalisé une action significative pour la qualité de vie ou la renommée d’Aigues- Mortes. Je tiens à signaler à mes chers lecteurs que je fus à ce titre, élevé au rang de «Chevalier du Grand Ordre Princier du Flamant Rose» en avril 2023 par le souverain en personne...
Mais l’aventure ne pouvait pas se limiter à des représentations purement protocolaires, pour s’inscrire dans le tissus local, la principauté devait se doter d’une monnaie: «Le Flamant».
Elle permettra un réseau éthique et équitable pour le soutien de l’économie locale.
Cette monnaie officielle pu prendre son envol grâce à la bonne volonté de toute l’équipe, des commerçants affiliés mais aussi d’un financement participatif (crowfunding). L’édition de billets sécurisés fut lancée (en billets de 0,50, 1,2,5,10 et 20).l’ensemble étant garanti par une banque nationale. Sa valeur de 1 euro permet de régler ses achats auprès des commerçants et artisans participants.
L’OR Magazine et Made in Camargue soutiennent cette initiative
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