Page 44 - L'OR Magazine /10 ANS
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Numéro 16
Hiver 2018-19/Saison 6/Episode 16
Les Jardins du Peyrou ...
L’Arc de Triomphe de Montpellier présente des ressemblances avec la porte Saint Martin de Paris : le bâtisseur s’en est inspiré, dans des dimensions cependant moindres. Il faisait auparavant partie des fortifications de la ville. Aujourd’hui, il est le majestueux passage entre l’emblématique et haussmannienne avenue Foch et les jardins tout à la gloire du Roi Soleil...
L’ouvrage mesure 15 mètres de haut et son ouverture est haute de 7 mètres. Après avoir gravi ses 88 marches, un panorama remarquable sur la ville s’offre à vous.
Le pont d’Ambrussum
A cheval entre les communes de Gallargue-le Montueux et Villetelle, Le Pont d’Ambroix, un ouvrage d’art imposant, classé aux Monuments Historiques, arbore encore fièrement son unique arche de plus de 2000 ans ! Edifié sous l’empereur Auguste. A l’origine le pont devait compter entre 9 et 11 arches, et resta jusqu’au Moyen- âge, un des seuls moyen (avec le Pont de Sommières) de traverser le Vidourle.
Un axe architectural qui donne à Montpellier une colonne vertébrale puissante et harmonieuse ...Entre 1689 et 1690, une promenade est aménagée sur la colline du Puy Arniquel à Montpellier. Baptisé «Jardins du Peyrou», cette place royale tient son nom de «pierreux en occitan».
Ce belvédère hors les murs est le lieu le plus élevé de la ville. Dans l’axe de l’aqueduc Pitot, et du château d’eau avec son bassin, la statue de Louis XI fait face à l’Arc de Triomphe qui ouvre la porte de la ville par l’avenue Foch.
Dans l’axe parfait de l’Acqueduc, du château d’eau, de l’Arc de triomphe et de l’avenue Foch, la statue de Louis XIV trône, ma- jestueuse, toute à la gloire du souverain, qui mourra 3 ans avant qu’elle ne soit posée. Partie de Paris au début des années 1700, pesant 19 tonnes, et de 4,5 m de haut, elle traversa la France par voies terrestres, un voyage semé d’embûches qui dura 4 an. Durant son transport depuis Paris, la statue originale de passage à Bordeaux fut victime de son succès. Une foule de curieux désirant la voir, monte sur le navire et le déstabilisant, fait chuter la statue à l’eau, l’endommageant et retardant son arrivée à destination. Elle fut fondue durant la révolution pour en faire des boulets de canons et remplacée par une guillotine qui tomba une trentaine de fois durant la révolution..
Refaite à l’identique mais deux fois moins grande elle fut réins- tallée en 1838.
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La voie Domitienne est la plus ancienne route construite par les Romains en Gaule. Traversant le massif des Alpes au col du Mont Genèvre, elle rejoignait le Rhône par la vallée de la Durance, puis cheminait à travers les plaines du Languedoc et du Roussillon et passait les Pyrénées au col de Panissars (Perthus).
La station routière sera progressivement abandonnée vers le début du 4ème siècle. Mais les vestiges de ce point de rencontre entre romains, gaulois et voyageurs de toutes origines où l’activi- té dût être fourmillante et passionnante. Au Moyen Âge, on passe encore sur le pont.
Une église et un monastère sont installés à proximité, plaçant le voyageur sous protection divine.
Mais en 1367, le passage des marchandises y est interdit. Quelques années plus tard, les habitants de Gallargues récupèrent des pierres. Le pont commence à être détruit, et les crues du fleuve, « Vidourlades » en furent, en partie, responsables. Ainsi, en 1745 et 1833, deux arches s’effondrent sous la fureur des eaux. Le pont est un ouvrage qui a fasciné archéologues, architectes, dessinateurs et peintres. Sa première représentation connue date de 1626 environ : on le voit avec 4 arches. Vers 1730, d’après un relevé des ruines demandé par le Marquis d’Aubais, il ne compte plus que 3 arches.
Sa représentation la plus connue est le tableau de Gustave Cour- bet conservé au Musée Fabre de Montpellier, peint en 1857.
Le monumental aqueduc (1753) Saint-Clément qui prolonge l’esplanade permettait l’alimentation en eau de la ville, il demeure aujourd’hui le monument le plus imposant de la ville. Hautes de plus de 21 m, ses arcades gigantesques donnent tout naturellement son nom au quartier qu’il traverse : Le quartier des Arceaux. L’Espace Pitot, sa piscine, son parking, sa rue sont un hommage à H.Pitot. L’ingénieur se distingue notamment sur l’étude et la maîtrise de l’écoulement de l’eau dans les rivières, et découvre que beaucoup de théories de son époque sont infondées. Il invente un instrument destiné à la mesure de la vitesse des fluides connu aujourd’hui sous le nom de tube de Pitot En 1740, à la demande des Etats de Languedoc il remet un mémoire sur le dessèchement des marais entre Beaucaire, Aigues-Mortes et Mauguio.
Un sujet délicat qui divise les partisans de l’assèchement et d’une exploitation foncière et ceux qui en vivent.
On doit à Henri PITOT, l’ensemble de cet ouvrage Hydraulique, sa dernière Réalisation Mais Certainement la plus remarquable.
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