Page 11 - guerre de 1870 n°4
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Paris assiégé
Les forces en présence
Côté français
Une armée mal préparée, et un recrutement déficient.
Il y a au total en permanence plus de 400 000 hommes disponibles pour défendre Paris,
mais moins d'un quart d'entre eux ont une formation militaire. L’ensemble est composé de :
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80 000 soldats du XIII corps commandé par le GL Vinoy, 14 000 marins canonniers sous les
ordres du l'amiral La Roncière-Le Noury et 20 000 hommes des corps spéciaux (train,
gendarmerie et douanier). Également quelque groupes de francs-tireurs, qui interviennent
en avant de la ligne de forts comme les éclaireurs de la Seine et les éclaireurs de la Presse.
La Garde nationale mobile, levée dans les départements, comprend 100 000 hommes mal
encadrés et peu exercés.
La Garde nationale sédentaire qui atteindra jusqu'à 300 000 hommes hâtivement armés,
parisiens (bourgeois et ouvriers) sans discipline, et élisant leurs propres officiers. Parmi ces
unités, certaines sont incapables de supporter le feu. D'autre part, un grand nombre de
Gardes nationaux, par leur âge, leurs habitudes professionnelles ou physiques, étaient
incapables de se plier rapidement aux exercices nécessaires à des troupes qui doivent tenir
campagne.
Côté allemand
Un état-major compétent, des militaires bien formés, disciplinés et instruits.
À partir du 20 septembre, les deux armées allemandes s'étaient installées solidement dans
leurs cantonnements fortifiant plusieurs villages dont ils barricadaient les rues et crénelaient
les maisons.
Le blocus fut établi par trois cordons de troupes, qui s'épaississait par une rapide
concentration en cas de bataille.
De cette façon, avec 160 000 à 180 000 soldats au maximum, le général Moltke encercla la
ville de Paris qui comptait alors, 2 000 000 d'habitants et était défendue par 400 000
hommes, dont 150 000 pouvaient agir au même endroit. Il poussa même l'audace, plusieurs
fois, jusqu'à détacher au nord et à l'ouest des forces relativement considérables.
Au début du siège, les Allemands disposent de 150 000 hommes, mais ce chiffre progressera
au fur et à mesure de la libération des troupes des sièges de l’est pour atteindre
400 000 hommes. L'acheminement de l'artillerie lourde ne commence que fin novembre,
une fois contrôlés les axes ferroviaires.