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ma signature sera invisible inscrite dans la foule de traits
différents de cette tête de totem “Katanuesque’’.
Le cadeau du petit neveu de ma première épouse Oz et de
son épouse Pat empaqueté d’un papier rouge-marron, vient
d’une des librairies SAURAMPS. À la palpation je crois
deviner deux livres de taille différente. Je n’ai rencontré Pat
que deux fois, récemment, alors qu’Oz a séjourné enfant
dans notre appartement loué du quinzième arrondissement
parisien. Je ne l’avais pas vu depuis l’époque de ma vie
familiale où, venant de Lille, je poursuivais ma formation
médicale d’abord comme interne puis chef de Clinique
à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. Je ne l’ai
reconnu que par la présence de Pat à ses côtés. Il portait
un calot de laine claire sur un visage glabre et jeune pour
cacher une calvitie de chimiothérapie puisqu’il m’a confié
qu’il luttait contre un crabe depuis plus d’un an. Ils avaient
signé leur présent sur la pochette Oz et Pat pour Bill : c’était
mon surnom de jeune homme que ma belle-famille m’avait
attribué pour mes grognements d’ours avaient-ils jugé.
J’étais alors un rouquin dont le poil restait d’un roux palot,
aujourd’hui plus sel que poivre au-dessus des oreilles.
J’avais perdu ce pseudo sauf dans cette tribu, mais dans mes
autres vies le goût des pseudos m’a poursuivi, notamment
lors de la publication de textes non médicaux et de mes
poèmes dans la revue Bleu d’Encre dans les Ardennes belges.
J’ai supputé, avant d’ouvrir le paquet, qu’il contenait des
poèmes, une passion de jeunesse clamée dans le bois de
Boulogne lillois, jamais démentie, toujours active. Prévision
inexacte en nombre, quatre pépites furent déposées dans
mon corps de mots où elles s’incrustèrent pour en majorer,
pensais-je, ce lien sans noeud, ininterrompu. De fait, trois
recueils de poèmes illustrés, - Le mot sans lequel rien n’existe,
Claude CLEMENT, éditions du pourquoi pas ? Épinal,
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