Page 28 - Vecteur Magazine - juin 2020

prend forme. Mais cette virée
On peut voir que vous avez un
style bien particulier,
engendré par une énergie de
dingue gonflé à la
testostérone. On vous
assimile à des groupes comme
Guns and Roses ou encore
Nickelback. Comment le
ressentez-vous, comment
voyez-vous votre groupe dans
le monde Metal ?
Low (guitariste) : Salut Vecteur
Mag ! C’est vrai qu’on a cette base
Rock US 90/2000 car c’est l’époque
qui nous a tous bercées dans le
groupe. On aime les rythmes
efficaces et la mélodie, mais on va
puiser dans pas mal de genres
différents, ce qui fait que sur le
fond ça ne ressemble ni à Guns and
Roses ni à Nickelback.
C’est encore plus flagrant sur le
nouvel album “Nine Of Cups” qui
peut surprendre pour quelqu’un qui
s’attend à du Hard Rock/Heavy Old
School. Je pense que certains fans
de la première heure n’ont pas
compris ce qui s’était passé quand
il est sorti.
Mais qu’est-ce que le Rock et le
Metal si ça ne prend pas de risques
et que ça ressemble à quelque
chose de déjà entendu ! La base,
c’est de casser les codes et les
conventions, alors on a joué de ça.
On ne voulait pas ressortir le
même album que le précédent ou
faire du revival. Du coup, ça nous
positionne sur une branche plus
Modern Rock que Metal.
Cela fait maintenant dix ans
que vous vous êtes formés,
trois opus à votre actif, un
grand nombre de festivals et
de partages d’affiches avec
de grands noms. Ça parle de
soi-même, vous attendiez-vous
à cette montée en puissance
et reconnaissance ?
Non et ça surprend toujours quand
tu croises quelqu’un qui connaît ton
travail ! Notre but, c’est avant tout
de se faire plaisir musicalement,
de s’éclater sur scène et de tenter
des choses nouvelles sans avoir
d’interdits.
Bien sûr, il y a une grosse part de
travail, en plus de la musique elle- évoluent de manière inattendue et
même, pour développer le groupe.
C’est d’autant plus gratifiant quand
tu vois qu’au fur et à mesure, ça
d’enfer a la particularité de tracer
toujours plus loin et de ne pas
s’arrêter au moindre flash de
lumière !
Pour l’album « Bête Noire »
vous avez travaillé avec
«
Charles
Kallaghan
»
Massabo , votre dernier album
« Nine Of Cups » a également
été produit par lui, malgré
qu’il soit aux US. Comment
s’est passée votre rencontre
avec lui, pouvez-vous nous en
dire plus sur les
enregistrements des albums
avec lui ?
Il nous suit depuis le premier EP
“Fast As Lightning” qu’on a
enregistré avec lui en 2011 à Nancy.
À l’époque, il habitait encore dans
le Sud de la France.
C’était quelqu’un avec qui Noré, le
guitariste lead du groupe, avait
déjà travaillé dans son groupe
précédent. La semaine de studio
s’est super bien déroulée. On a
créé des liens avec lui qu’on a
gardés même quand il est parti
vivre aux USA quelques mois
après. On l’a fait revenir en France
pour deux semaines lors de
l’enregistrement de Bête Noire en
2015 et la synergie prenait encore
plus forme.
Et on a remis ça sur “Nine Of Cups”
car à chaque session ses
techniques évoluent, son apport
dans notre façon de travailler est
énorme et nous a fait grandir en
tant que groupe. C’est toujours fun
et enrichissant de bosser avec lui,
lors des sessions
d’enregistrements, c’est un
échange constant de 8h00 à 23h00.
Les idées fusent et les morceaux
excitante. C’est un producteur en
or !