Page 16 - La pratique spirituelle
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ténue, l’émotion la plus subtile. Le bruit ne le pourrait pas.
            Quand cette évidence n’est plus seulement intellectuelle mais
            sans pensée, la réalisation spirituelle est à l’œuvre. Je suis silence.
            Je perçois à partir du silence. D’ailleurs, plus les questions se
            tournent vers la réalisation spirituelle, plus elles deviennent
            subtiles et légères comme l’est la plénitude silencieuse.
               Le livre est découpé en trois parties.
               Dans la première partie, au fil des discussions avec les
            membres du forum, la question du chemin spirituel approprié
            est abordée.                                                                                  Première partie
               Dans la seconde partie, on découvre comment, en mettant
            l’accent sur l’écoute, survient une première vérité : la réalisa-              QUEL CHEMIN SUIVRE
            tion de ce que nous ne sommes pas. Je ne suis pas ce qui est
            écouté, étant ce qui écoute. C’est le travail de désidentification                   POUR SE LIBÉRER
            au mirage du personnage dès lors qu’il est écouté.
               Dans la troisième partie, l’écoute maintenue accomplit sa                     DU MIRAGE DU MOI ?
            mission essentielle. Elle nous révèle que nous sommes écoute,
            conscience. C’est le bout du chemin, car il n’y a rien derrière
            elle. L’écoute ne peut pas être objet : elle ne peut pas être écou-
            tée, ni contenue. L’écoute est l’ultime sujet. Elle est l’ultime
            contenant. Rien ne peut exister en-dehors d’elle. Elle n’a pas de
            dehors. Tout ce qui existe existe en elle.
               Par sa précision et sa clarté, cet enseignement a la qualité des
            enseignements des grands maîtres spirituels qu’il prolonge. La
            modernité en plus. Il ne peut pas manquer d’illuminer ses lec-
            teurs, son concepteur. Cela s’accomplit par la disparition, pro-
            gressive ou immédiate, de la croyance d’être un moi qui lit, un
            moi qui conçoit. Cette disparition du personnage dans la non-
            pensée ne donne pas naissance au vide mais au plein. Celui de
            la réalisation spirituelle. Celui d’être pleine écoute, plénitude
            silencieuse, joie débordante et sans cause.
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