Page 14 - Dossier_production_Série_Givry
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L’ordinateur bipe au rythme des publications facebook évoquant la soirée:
Ouais je sais, ils sont cools
mes potes, puis ils choisissent
des supers pseudos !
Avortementanal
#tropdlabombe,
Cloclodu94
J’ai gerbé toutes mes tripes
Tra c2banane
Merci Guergue pour ta soupe
Cloclodu94
J’lai gerbé aussi, soupe de meeerde
Allez, un p’tit dernier pour la route :
Superdealer+4000cdlabone Tiens ! Il était là, Ramzy ?!
C’était cool, boloss
Ce rangement va durer toute la vie, je suis désespérée, j’en peux plus et comme
si ce n’était pas assez relou comme ça, Guergue sait exactement comment faire pour
que ça devienne encore plus chiant : mettre la musique de Zouk machine « nettoyer,
astiquer » ! Je m’affale dans le canapé, découragée pendant qu’il se lance dans un
twerk enflammé en approchant son postérieur de mon visage. J’arrive à m’extirper
du canapé in extremis pendant que Guergue, les yeux fermés, continue de danser à
fond dans son twerk, sans s’apercevoir de mon départ. Je vais pouvoir en profiter pour
rejoindre ma salle secrète : il faut absolument que je raye « twerk » des caractéristiques
de ce personnage, c’est vraiment trop insupportable !
Mais, sur le chemin entre le salon et ma salle secrète, je trouve des post-its
avec des pénis dessinés dessus qui me guident vers la cuisine, puis finalement, à ma
chambre.
Bon, jusque là, rien de trop surprenant...
Je les ramasse sans vraiment faire attention. J’en profite pour laisser des traces
de pas partout où Guergue vient de passer la serpillère... Il repassera.
J’arrive enfin à l’entrée de ma salle secrète. J’effectue mon rituel d’entrée qui reviendra
régulièrement dans les épisodes.
Pendant ce temps, dans le salon, Guergue, qui ne s’est toujours pas
aperçu de mon absence, continue de twerker. Il entend la petite musique
klezmer de l’ouverture de ma porte secrète, ouvre les yeux et se tourne
vers la canapé : personne ! Il part à ma recherche, guidé par les traces
de pas que j’ai laissées, serpillère en main pour les effacer de nouveau :
Normal, vu que je n’y suis plus !